mercredi 30 novembre 2011

Silence on tourne, on tourne en rond, Thomas Dutronc

"Que serions-nous sans connexion
A part des gens pleins de questions
On vit maintenant tous en réseau
Comme des animaux dans un zoo
On est tout mou sans disque dur
On est tout nu dans la nature

On ne sait plus s’ennuyer, on ne sait plus s’ennuyer

T’entends plus les oiseaux chanter
C’est pas compatible USB
Avant la vie était basique
Avant la vie était physique
Dans l’fond d’écran t’as un soleil
Mais ce n’est pas tout à fait pareil"


Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de vous présenter un billet musical, ce soir.
J'ai envie de vous faire partager un coup de coeur récent.



Silence on tourne, on tourne en rond est le deuxième album de Thomas Dutronc. Si vous aviez aimé le mélange de variété et de jazz manouche du premier (Comme un manouche sans guitare), vous adorerez celui-là.
Cet album est étonnant, mais délicieusement étonnant. On retrouve l'influence du jazz manouche, plus présente que dans le premier, grâce à des titres instrumentaux, comme Valse en exil ou Gipsy Rainbow, des mélodies qui s'écoutent, qui bercent.
J'ai adoré l'énergie de certains titres, comme Demain ou Turlututu. Voilà qui donne furieusement envie de se remuer et de danser. Les textes, eux, sont de vrais petits bijoux, plus sincères et touchants peut-être que dans le premier opus. De vraies tranches de vie offertes à l'auditeur.
Puis il y a Sésame : mon coup de coeur. Un texte très intime, une mélodie très douce qui m'a vraiment beaucoup plu.
Mais Thomas Dutronc ne serait pas Thomas Dutronc sans son espièglerie et ses inimitables jeux de mots. C'est pourquoi ma première écoute de l'album a été très attentive, je guettais LA phrase qui me ferait sourire. Et il y en a eu beaucoup! Mais l'artiste offre à ses fans plus que des sourires : à l'instar de la chanson Des frites, bordel du premier, retrouvez un second titre complètement allumé dans cet album, Relançons la consommation, fou-rire assuré!
Enfin, et je ne pouvais pas passer ce point sous silence, je suis de nouveau séduite par la voix de cet artiste... Ah la la que de sensualité! Pfffiioouu, et dire qu'il n'y a pas si longtemps, je me demandais ce qu'on avait bien pu trouver à son père plus jeune... Maintenant je comprends! Bref...

Un album plus que réussi, donc, qui confirme la place que Thomas Dutronc a su prendre dans l'univers musical français, imposant le jazz manouche dans la variété, comme lui seul pouvait l'imposer.

samedi 26 novembre 2011

Marque-pages souvenirs

Il y a plus d'un an, mes copines blogueuses Lolli, Rafafa, Gio, Eloah, Henriette et moi avions commencé une chaîne de lecture, qui a duré un an tout pile, et qui fut riche en découvertes pour moi.
Pour l'occasion j'avais créé, pour chacune des participantes, un marque-page à l'effigie du slogan de la chaîne ou au nom de leur blog respectif.
Voici, mieux vaut tard que jamais, mes créations. Certaines sont plus réussies que d'autres... En espérant me souvenir sans dire de bêtise à qui est revenu chaque marque-page.



Les premiers, fabriqués avec un simple bout de ruban et quelques éléments de déco, pour Gio et Lolli








Marron, rose, orange et rayures pour celui-ci, pour Eloah.





Bleu, marron et vert, très estival, donc, pour celui d'Henriette

Rouge, gris, et stass, pour Rafafa!

vendredi 25 novembre 2011

Slam, Nick Hornby



Après avoir lu et beaucoup apprécié A propos d'un gamin, j'ai voulu renouveler l'expérience et poursuivre ma découverte de cet auteur.




Lhistoire : Sam est un ado de quinze ans, un ado ordinaire, sans problème majeur autre que celui de réussir ses figures de skate en évitant le slam, c'est-à-dire la chute.
Sam vit seul avec sa mère, qui l'a eu à seize ans et qui ne cesse de lui répéter combien cela a été dur de l'élever si jeune. Alors, quand Sam apprend qu'Alicia, sa copine, est enceinte, sa vie se retrouve chamboulée.

Mon avis : un coup de coeur que ce premier roman de l'auteur à destination de la jeunesse. Même s'il n'est pas classé comme tel en France, ce roman a tout pour plaire aux ados.
L'écriture est simple, oralisée, drôle à souhait. Sam est le narrateur et on se glisse sans appréhension dans les pensées, les peurs de ce futur papa qui n'a pas du tout envie de voir sa vie changer. L'humour, extrêmement présent dans ce roman, permet de dédramatiser une situation pas simple et d'aborder d'une manière atypique le thème de la sexualité chez les ados.

J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce personnage, pour son parcours, ses craintes et ses conversations secrètes avec un poster de Tony Haws, son idôle de skateur. Le style d'écriture très moderne met en lumière les doutes de Sam sans atermoiement. Son évolution est touchante, on le voit gagner en maturité au fur et à mesure que l'histoire avance.
On ne peut que s'attacher à ce personnage, qui, toute sa vie, a su qu'il était un accident, et qui, malgré lui, commet la même erreur.

Pour tout cela, il est très difficile de lâcher ce roman une fois qu'on l'a commencé, car l'auteur a su attirer l'attention du lecteur (en le sollicitant vraiment) et la maintenir jusqu'à la dernière page.

mardi 22 novembre 2011

Drive, de Nicolas Winding Refn

"If I drive for you, you give me a time and a place. I give you a five-minute window, anything happens in that five minutes and I'm yours no matter what. I don't sit in while you're running it down; I don't carry a gun... I drive."

Encore une fois, j'ai laissé ce blog végéter pendant une semaine... Grrr!!!

Ce soir, un billet cinéma (oui, encore!) sur



L'histoire : le héros travaille dans un garage et fait des cascades pour le cinéma le jour et sert accessoirement de chauffeur à des braqueurs la nuit.
Un jour il fait la connaissance de sa voisine Irene, dont le mari est en prison. Une fois libéré, Standard raconte au héros qu'il doit de l'argent à d'autres malfrats et qu'il doit braquer un prêteur sur gages sinon, les malfrats s'en prendront à sa femme et à son fils. Le héros propose donc à Standard de lui servir de chauffeur.
Malheureusement, le braquage tourne mal et Standard meurt. Pour protéger Irene et son fils, le héros met tout en oeuvre pour éliminer un par un ceux qui le traquent pour récupérer l'argent.


Mon avis : un film surprenant par bien des aspects, mais j'ai quand même passé un bon moment.
Dès le départ, j'ai aimé la touche 80's du film. Générique avec nom des acteurs au néon rose, musique électro, héros au blouson argenté avec un scorpion doré dans le dos... ça vous met dans l'ambiance!
Ce héros, justement, n'a pas de nom. Et il ne parle pas beaucoup, non plus... Mais il sourit, et il sourit bien... Intéressant au départ, puis vite agaçant, quand même. Je me suis sentie une furieuse envie de le secouer pour qu'il se remue.
Sauf que quand il se remue, il ne fait pas semblant. Certaines scènes sont d'une violence incroyable. Tout passe par les bruits de coups de pied dans le crâne d'un mec à terre ou par le sang qui gicle à l'écran. Sadique, le réalisateur? Non. On comprend justement tout la profondeur de ce "héros" grâce au contraste entre son calme placide et troublant et la violence dont il est capable. Ce chauffeur passe de l'homme ordinaire, presque timide, au justicier vengeur et déterminé.
J'ai beaucoup aimé son parcours, sa décision quasi inexorable de tout faire pour protéger jusqu'au bout Irene et Bénicio. Ce n'est pas du tout cliché dans le film. Ca l'aurait été si les deux amoureux se retrouvaient gentiment à la fin, "hop, ton mari est mort et moi j'ai liquidé tout le monde, partons vite sur une île déserte avec le fric... " mais ce n'est pas le cas. Et tant mieux. On ne peut pas non plus passer de l'univers de Massacre à la tronçonneuse à celui des Bisounours.

J'ai aimé aussi la réalisation très soignée. On ne peut que penser à Tarantino quand on regarde ce film qui alterne entre moments très lents et scènes très violentes. Enfin, moi j'y ai pensé. Et comme je suis une bille en cinéma, si moi je l'ai remarqué, c'est que cela doit se voir. Et en effet, comme je ne connaissais pas du tout le réalisateur, je suis allée faire la curieuse sur le net, et on lui prête bien cette influence-là. Ouf, j'ai pas dit de bêtise!
Il y a également de bonnes scènes de courses poursuite, pour les puristes du film d'action.

J'ai également plus que kiffé la bande originale. C'est une vraie tuerie, ce son. La ballade envoutante, hypnotique même, "A real hero" interprêtée par College et Electric Youth est génialement planante.


En résumé, un film que je n'aurais jamais pensé voir, mais finalement heureusement que ma copine de ciné, elle, se tient un peu au courant des films qui ont reçu une bonne critique! Et celui-ci à été encensé par les médias.

mardi 15 novembre 2011

Le tag du portrait chinois

Ce soir, un petit tag, doublé d'un autre tag, ça vous plairait?
Mes copines Stéphie, du blog Mille et une pages et Sara, des Livres de Sara m'ont tagguée toutes les deux. Autant de questions auxquelles il va falloir que je réponde.
"Si j'étais...." donc... Mais c'est vrai, ça, qui suis-je au fait?

 
"Mais qui êtes-vous, belle inconnue..."
Ok, ok, je me calme... ce n'est pas Merwan Rim qui chante pour moi, mais ça m'est venu comme ça. Xcusez-moi.




Alors, première série de questions, celles de Sara, parce que c'est son tag que j'ai vu en prem's!

Si j'étais...
  • Un écrivain : Martin Page, vrai coup de coeur de ses dernières années
  • Un aliment :  du chocolat...
  • Un supplice : ne plus pouvoir parler
  • Un animal : un chat. Banal, mais c'est tranquille, un chat... La belle vie, quoi!
  • Une couleur : le rouge. Parce que c'est une couleur vive, rayonnante, une couleur très sexy, aussi!
  • Une pièce d'habitation : ma salle de bains, et plus précisément, ma baignoire. J'y passe un temps fou!
  • Une profession : Comédienne. Ne riez pas, hein. Non, vous ne risquez pas de me voir dans une télé réalité, mais j'adore la scène. Non, je ne suis pas mégalo. Je fais du théâtre depuis que j'ai cinq ans, j'adore ça. Et depuis quelques années, je chante aussi sur scène. Si je devais tout plaquer, ce serait pour faire ça. Y'a pas meilleure sensation que celle du trac, d'être dans un rôle et de partager des émotions avec des gens.
  • Un objet : mon APN. Pour immortaliser tous les moments de la vie
  • Une chanson : En théorie, je ne peux pas choisir, j'aime tellement de chansons que ce serait (un supplice? ^^) de n'en sélectionner qu'une. Alors laissez-moi vous en présenter une qui colle parfaitement à ce tag. Si j'étais optimiste, de Linda Lemay. La seule vidéo dispo est une version live, alors que la version studio est beaucoup plus rythmée. Texte drôlissime!

  • Un défaut : oh crotte on n'a le droit qu'à un? la gourmandise!  

Les questions de Stéphie, maintenant!

Si j'étais...
  • Un objet doux : mon plaid rouge, fidèle compagnon des soirées lovée sur le canapé, mais aussi des après-midis correction de copies, quand il fait un peu froid
  • Un tableau : La liseuse, de Monet
  • Une saveur : celle du citron. Piquante, sucrée, acide. J'adore
  • Un joli mot : "marraine". Un mot que j'adore entendre, surtout quand c'est ma filleule qui le dit! Enfin, pour l'instant, elle, ce serait plutôt "ma-aine", lol!
  • Un des sept nains : (non mais sérieux, t'as de ces questions, Stéphie, je te jure!!) je dirais Joyeux, ou Timide.
  • Un tissu : la dentelle (sur une robe, de la lingerie, sur une étole...) c'est trop beau et raffiné.
  • une fourniture scolaire : le stylo Frixion rouge, celui qui s'efface et qui a changé ma vie!
  • Un monument : Notre-Dame de Paris, la majestueuse
  • Une fleur : une fleur des champs. Du moment que c'est pas une en pot que l'on m'offre... Mes deux orchidées n'ont pas fait long feu...
  • Une position du Kamasutra : fallait qu'elle ose... J'estime que cette question mérite d'être vraiment... approfondie... hem... (ben quoi, c'est l'occaz'!) donc si je trouve le spécimen mâle dont j'ai besoin pour cela, je t'assure que je remplirais ma mission avec application et sérieux, afin de pouvoir te proposer la réponse la plus "testée et approuvée" possible!!!

Ouala!!!

Mais qui vais-je bien pouvoir tagguer à mon tour? Peut-être, si elles sont partantes, ma copine Kira, du blog Lectures de jeunesse et Couette du blog Le chemin de traverse.

Voici votre questionnaire les filles : si vous étiez une date, une couleur de vernis à ongles, un souvenir d'enfance, une citation, un lieu de vacances estivales, présidente, un appareil électroménager, un grand moment de solitude, un juron et une tenue vestimentaire.

lundi 14 novembre 2011

Le meurtre d'O-Tsuya, Junichiro Tanizaki

Cela fait déjà un bon moment que ma copine Dolly m'a offert ce bouquin lors d'un swap.




L'histoire : Shinsuke est éperdument amoureux d'O-Tsuya, la fille de son patron. Les deux jeunes gens, voyant leurs projets contrariés, décident de s'enfuir ensemble. Grâce à la complicité de Seiji, ils peuvent se cacher pendant un temps. Mais leur complice se révèle malveillant et Shinsuke commet l'irréparable. Dès lors, la sitation n'aura de cesse de lui échapper.


Mon avis : cette histoire est extrêmement bien ficellée. Cinq chapitres, comme les cinq actes d'une tragédie. Et si l'on prend en compte la tension qui monte de plus en plus, jusqu'à la scène finale, on peut considérer cette histoire comme une véritable tragédie.
L'écriture aussi est très agréable, très poétique.
J'ai aimé le parcours du personnage de Shinsuke, ses émotions et son évolution. Lui, très terre à terre, réservé et posé, perd peu à peu le sens de la réalité au contact d'O-Tsuya.
Cependant, malgré l'histoire qui monte en puissance et un personnage au caractère bien trempé, celui d'O-Tsuya, je n'ai pas réussi à entrer totalement dans ce roman. Je pense que c'est un texte que l'on doit lire d'une traite, pour bien comprendre la montée en puissance de la narration. Moi, j'ai fait beaucoup de pauses, j'ai interrompu cette lecture à cause d'autres lectures pour le travail, et je crois que ça m'a fait perdre beaucoup de l'intérêt de cette histoire.
Comme le titre de l'histoire l'indique, O-Tsuya est la protagoniste de l'histoire, celle par qui tout arrive, et j'avoue qu'au début, j'ai pensé que ce serait elle qui commettrait un meurtre. Réaliser au fur et à mesure de ma lecture que je m'étais trompée fut donc une agréable surprise. Si l'on suit le parcours de la jeune fille, on comprend bien évidemment quelle sera la fin, et tout cela est très cohérent.
On suit donc le parcours de ces personnages, confrontés à leur amour et à ceux qui veulent les séparer. Une histoire passionnelle jusqu'à l'extrême, qui plonge le lecteur au coeur du Japon au début du XIXe siècle, et dont on ressort un peu étourdi.

Même si je ne suis pas entrée complètement dans l'histoire, ce roman reste quand même une belle découverte, que je vous conseille. Merci encore à ma copine Dolly pour ce petit cadeau!

dimanche 13 novembre 2011

Intouchables, Erik Toledano et Olivier Nakache

Premier film du week-end et premier moment de plaisir.




L'histoire : Driss est embauché à l'essai chez Philippe, tétraplégique à la suite d'un accident, pour s'occuper de lui.


Mon avis : Ce film est une pépite, une comédie de qualité, comme ça faisait longtemps que je n'en avais pas vue.
Malgré un sujet très glissant, on ne tombe à aucun moment dans la guimauve et le larmoyant. Tout cela est dû au "clash" générationnel et social provoqué par la rencontre de ces deux êtres que tout oppose : le bourgeois et le gamin des banlieues.
Philippe est réservé, sérieux, amateur d'art et de musique classique.
Driss est déconneur, profane et la seule musique classique qu'il écoute, il l'entend sur le répondeur des Assédic.

Alors forcément, dès que Philippe embauche Driss, son entourage s'inquiète, pensant que le jeune homme n'en veut qu'à son argent. "Les jeunes de banlieue sont sans pitié", dit un de ses amis à Philippe. Eh bien justement, répond Philippe, c'est ce qu'il veut : aucune pitié.
Tout ce que l'on peut dire, c'est que Driss n'a effectivement ni compassion ni pitié pour l'invalide. Le truc, c'est que l'on ne s'apitoye ni sur l'un ni sur l'autre. Et c'est là que le charme opère.
Ce film est certes plein de bons sentiments, mais il est aussi extrêmement drôle et émouvant. Les dialogues sont percutants et on rit aux éclats. Certaines répliques ne sont pas loin de devenir cultes. Cependant, même si les vannes s'enchaînent, les réalisateurs trouvent un équilibre intéressant entre vannes et complicité, entre le rire et l'émotion des moments plus sérieux.

Evidemment, le duo d'acteurs contribue à enrichir le film. La performance de François Cluzet est bluffante (quand on l'a vu nerveux, agité, exalté et quasiment hystérique dans Les petits mouchoirs, on se dit que faire passer autant de choses par la simple expression du visage, c'est impressionnant). En ce qui concerne Omar Sy, excellent lui aussi, disons qu'il ne sort pas vraiment des sentiers battus, livrant à peu près le même genre de prestations que dans le SAV des émissions. De fait, les spectateurs qui connaissent et qui apprécient l'humour de l'émission de Canal ne pourront qu'aimer ce que fait Omar Sy du personnage de Driss. Quoiqu'il en soit, la complicité des acteurs crèvent l'écran et la justesse de leur relation permet au film de passer outre les clichés inévitables liés à la rencontre de ces deux mondes différents.

Ce film est donc une très bonne surprise, c'est un film sans prétention qui fait un bien fou. N'est-ce pas là ce que l'on demande en premier à une comédie? Une réussite, donc, pour moi.

samedi 12 novembre 2011

Menu de mariage sur le thème du voyage

Aujourd'hui, j'ai enfin terminé un projet de scrap' (recommencé plusieurs fois!) hyper important.


Moi avoir la lourde responsabilité de témoin du marié, ça ne rigole plus...

Ma mission : réaliser un menu de mariage
Thème : le voyage
Idée des mariés : une valise

Comme le marié est un gars prévoyant, j'avais un modèle que vous pouvez trouver .




 
Après plusieurs tentatives infructueuses, car (on n'est pas ami pour rien non plus) mon côté perfectionniste trouvait toujours un truc qui n'allait pas, voici le résultat terminé tout juste aujourd'hui.





A la place de la déco "love", il faut imaginer le nom des mariés, et  vous pouvez glisser plusieurs autres étiquettes, en fonction des plats proposés ou même les vins.
Tout cela reste à l'état d'ébauche pour l'instant et a besoin bien évidemment d'être personnalisé.

mercredi 9 novembre 2011

Polisse, Maïwenn

Hier soir, film choc au cinéma




L'histoire : Comme Mélissa, une photographe venue les observer, le spectateur est plongé au coeur du quotidien de la Brigade de Protection des Mineurs du 19ème arrondissement de Paris. Ou comment les sordides affaires que ces policiers traitent leur pourrissent la vie.


Mon avis : Cela n'est pas évident de chroniquer ce film, en fait.
Déjà, âmes sensibles s'abstenir.
Les scènes sont crues, éprouvantes, et horribles. Evidemment, vu le sujet du film, on pouvait s'y attendre. Alors de deux choses l'une : soit l'on est conquis par la force dramatique des acteurs et du sujet, soit l'on pense que ce film est pur voyeurisme.

En effet, les affaires s'enchaînent, ce qui pourrait laisser penser que Maïwenn a eu recours à une succession de scénarios proches du cliché pour servir ses personnages et les portraits qu'elle dresse. Mais après tout, son but était de montrer le quotidien d'une brigade qu'elle a cotoyée longtemps avant de faire ce film. Emmanuelle Bercot, la co-scénariste, dit d'ailleurs qu'elles ont cherché à "faire vrai".
L'enchaînement de ces affaires toutes plus sordides les unes que les autres a un avantage certain : désamorcer la tension du film, ne pas tomber dans l'écoeurement. Cela permet aussi de montrer les réactions de chaque personnage en face de chaque affaire, qui n'ont qu'une seule arme, face à l'horreur : l'humour. C'est peut-être choquant, mais on se marre pas mal, quand même.

Ces personnages, justement, sont tous montrés avec leurs failles, leur affect qui rejaillit sur leur vie privée... ou peut-être l'inverse, finalement. Fred, joué par Joey Starr, a des soucis de couple. Il pête les plombs au boulot, lors d'une affaire dans laquelle son chef ne veut pas faire l'effort d'intervenir, afin qu'un petit malien ne soit pas séparé de sa mère. Nadine, complètement paumée parce que son mari l'a trompée, suit les conseils d'Iris (Marina Foïs) et divorce. Alors au boulot, elle fait la folle. Une hystérie collective que l'on peut comprendre, tant le métier est dur, mais qui est parfois exagérée et inutile, notamment dans une scène où plusieurs policiers de la BPM s'accrochent avec une autre brigade.

Cependant, la qualité du jeu des acteurs est remarquable. Ils sont tous excellents, brillants. Une vraie réussite que ce casting, ça fait du bien, car ils portent le sujet du film avec gravité mais surtout avec justesse. Il faut dire qu'avec Karin Viard, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, ça promettait. La bonne surprise vient des autres, notamment de Joey Starr (eh ouais, qui l'aurait cru, hein?) et de Naidra Ayadi, qui joue Nora, mon coup de coeur du film.

Tous excellents, donc, sauf une... la réalisatrice elle-même. Son rôle est parfaitement inutile. Elle campe une photographe venue observer la brigade et faire des photos. Quel intérêt franchement? Cela a simplement pour effet de renforcer le côté voyeurisme déjà sous-jacent dans le film. Une chose est sûre, c'est qu'elle n'a pas dû avoir trop de mal à apprendre son texte, étant donné qu'elle ne parle presque pas. L'équipe a du mal à lui faire une place et sa maladresse et son silence la font passer pour une potiche. Toujours aucun rapport avec le sujet, donc... Heureusement que son personnage évolue au fil du film, ce qui lui donne un peu plus d'épaisseur, mais au final, ça n'apporte rien au film.

Ce film m'a donc marquée par la force de son sujet, son rythme et les individualités des personnages qui ressortent au sein de ce groupe si soudé. De plus, la tension monte au fil des deux heures que l'on ne voit pas passer et la scène finale est d'une brutalité déconcertante qui résume bien la cruauté et l'horreur, au centre du propos de ce film.

Au final, je dirais que j'ai aimé ce film, même si certains choix m'ont dérangée. En tous cas, il mérite le détour, c'est sûr, car il ne peut laisser personne indifférent.

lundi 7 novembre 2011

La délicatesse, David Foenkinos

C'est une amie qui m'a prêté ce roman que l'on voit beaucoup sur la blogosphère.



L'histoire : Nathalie a tout pour être heureuse. Elle a un mari adorable en la personne de François, elle vient de décrocher un emploi dans une grande entreprise suédoise et la vie s'écoule paisiblement. Ce dimanche-là, quand Nathalie regarde François sortir, elle ne peut imaginer qu'elle ne le reverra pas. Ce roman raconte le parcours de Nathalie depuis la mort de François, cet "après" qui est si difficile à supporter. Peu à peu, Nathalie sort de sa léthargie, notamment au contact de Markus, un de ses collaborateurs, le type même du gars qu'on ne remarque jamais.


Mon avis : en fait, je suis très partagée.
J'ai beaucoup aimé lire ce livre, découvrir l'écriture de cet auteur, et son humour aussi. J'ai aimé les remarques de l'auteur à la fin de chaque chapitre, ses petites digressions qui allègent l'atmosphère du roman et qui font qu'on ne tombe pas dans le pathos. L'écriture est simple, poétique, fluide. C'est agréable.
J'ai aimé le personnage de Markus, sa fragilité, ses doutes et paradoxalement sa détermination de plus en plus grande à séduire Nathalie. J'ai aimé la progression de leur histoire et la confiance qu'acquiert Markus au fur et à mesure qu'il fait la conquête de sa belle.
J'ai été beaucoup plus sensible à la deuxième partie du roman, quand Nathalie reprend peu à peu goût à la vie et qu'elle a ce geste fou, spontané, envers Markus. Au-delà de l'histoire de la reconstruction du personnage, lente, douloureuse, voilà ce qui m'a séduit dans ce roman : la capacité qu'a l'humain de rebondir, de se laisser surprendre par l'autre ou par soi-même.

Malgré cela, j'ai trouvé ce roman un peu trop insistant, si je puis dire, sur certains points. Nathalie est effrondrée, ok, on sait. Ses collègues sont super curieux de sa relation avec Markus, ça aussi, merci, on nous le répète assez pour qu'on s'en souvienne. Du coup, j'ai eu une impression de répétition vers le milieu du roman, et je me suis un peu lassée.
J'avoue aussi que dès le départ, je me demandais quel rapport entre cette histoire et le titre du roman. Puis, à force de lire et relire le mot "délicatesse" dans le roman, j'ai vite saisi : il y a les délicats, comem Markus, et les indélicats, comme son patron et les collègues... Et ça aussi, je trouve que cela revient trop souvent.

En résumé, ce roman est un petit bijou d'écriture "délicate", mais je ne suis pas parvenue à entrer complètement dedans.

dimanche 6 novembre 2011

Pour les longues soirées d'hiver

Oui, on est en Novembre...

Ce satané mois de Novembre, qui donne envie au plus enthousiaste d'entre nous l'envie d'hiberner jusqu'en Mars, voire jusqu'en Juillet, dirait ma copine Couette.

Novembre....
- le mois des jours qui raccourcissent,
- de la nuit qui tombe tôt,
- des gelées qui surprennent le matin,
- du retour des chaussures fermées et montantes,
- des arbres qui perdent leurs dernières feuilles,
- le mois des impôts,
- des rhumes qui s'accrochent,
- le mois où t'as pas envie de sortir de chez toi après 19h,
(aucune mention inutile à rayer)

Bref, le mois de la déprime totale!

Mais moi, malgré l'extrême manque de motivation qui me caractérise en ce moment, j'ai trouvé une parade à la morosité ambiante : j'ai nommé la soirée dvd confortablement installée dans mon canapé.
Pour cela, j'ai les munitions qu'il faut : trois nouveaux dvds à regarder lors de ces grandes soirées d'hiver, bien au chaud.





Et croyez-moi, j'ai pris du lourd, du très lourd, même!
  • D'abord, Invictus, le film de Clint Eastwood que je raté au ciné
  • Ensuite, Casablanca, parce qu'on a toujours besoin d'un grand classique du cinéma
  • Enfin, et là, j'en entends déjà couiner de jalousie : Bodyguard, avec le seul, le beau, l'unique Kevin Costner, qui est quand même à tomber du canapé dans ce film.

mercredi 2 novembre 2011

Un monstre à Paris, Bibo Bergeron

Hem... Ce blog a fait comme moi, il a pris des vacances... Pas bien...

Qui dit vacances, dit temps passé avec les petits de la famille. Et lundi après-midi, avec Simon, nous avons été voir


L'histoire : Lors d'une livraison au Jardin des Plantes, Raoul et Emile profitent de l'absence du scientifique qui y travaille pour tripatouiller un peu tous les flacons. Le petit singe du professeur fait tout ce qu'il peut pour les en empêcher. Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Deux flacons se brisent et, les produits, en s'associant, donnent naissance à un monstre immense, issu d'une des miniscules puces du singe. La puce géante a tôt fait de filer, d'un bond, brisant les vitres de la serre.
Bientôt, tout Paris, déjà inondé par la crue de 1910, est terrorisé par ce monstre. La bestiole se réfugie donc à L'Oiseau Rare, le cabaret où chante la belle Lucille, une amie d'enfance de Raoul.
Lucille est épatée par les talents de musicien de celui qu'elle nommera Francoeur, et fera tout pour le cacher et le protéger du préfet de police qui le cherche.


 
Mon avis : je voulais aller voir ce film pour la BO, et Simon voulait le revoir, parce que, je cite "c'était trop bien!".
Autant dire qu'aucun de nous deux n'a été déçu. La musique du film, signée M, comme tout le monde sait, est magnifique et la voix de Vanessa Paradis fait le reste.
Les dessins sont très bien faits, beaucoup de rondeurs dans les traits des personnages, ce que j'apprécie.
J'ai eu aussi un vrai coup de coeur pour le décor. Paris au début du siècle dernier est vraiment bien dessiné, et ce fut un plaisir de se balader au coeur de Montmartre ou vers la Tour Eiffel qui a les pieds dans l'eau. "Mais elle était pas dans l'eau, la Tour Eiffel, quand on est monté dedans, nous?" dira Simon. "Non, tu as raison, heureusement. Mais c'était il y a très longtemps, quand la Seine a débordé". "Alors y'a vraiment eu de l'eau sous la Tour Eiffel? Waouh!"
J'ai aimé aussi la complicité qui naît entre Lucille et Francoeur et finalement on se dit que ce monstre n'est pas aussi monstrueux que ça... il est même attendrissant, ce monstre. "Tu vas voir, au début ça fait peur, mais après, il est gentil et marrant". Ouf, je suis rassurée!
Malgré ça, ce film manque quand même un peu de rythme et d'humour, aussi. J'ai ri aux éclats (mais je fus bien la seule!) quand Lucille essaie à Francoeur une perruque à la M mais ce fut tout. Pas de scène cocasse qui aurait pu provoquer les rires en cascade des enfants dans la salle et je trouve ça dommage.
Après, évidemment, il y a de l'amour dans l'air, mais ça aussi, on pouvait s'y attendre.

Voilà donc un joli dessin animé, que je regrette pas d'avoir été voir, mais ce n'est pas un coup de coeur. Un chouette moment en tous cas avec mon petit Simon! La preuve, nous avons passé les quinze kilomètres qui nous séparaient de la maison à chanter dans la voiture : "Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi, c'est comme ça, la Seine et moi!"

Allez, un petit peu de musique pour finir, parce que la chanson est quand même très belle :