lundi 29 juillet 2013

On s'habitue aux fins du monde, Martin Page


"Le plus grand luxe n’est pas l’argent ou le pouvoir, ce ne sont que des moyens qui permettent de s'offrir l’innocence"



   L'histoire : Elias est producteur de cinéma. Le soir où il reçoit un prix en récompense de son travail, Elias jette le trophée dans la Seine. Il devrait se réjouir mais la femme qui partageait sa vie l'a quitté. Peu après, c'est un grand réalisateur, dont il devait produire le film en Afrique, qui décide de choisir quelqu'un d'autre pour son film. Pour Elias, tout s'écroule, il prend conscience du vide de sa vie et cherche comment il pourrait remonter la pente. Il croise alors la route de Margot, une écrivaine qui a la fâcheuse manie de se suicider dès que ses histoires d'amour se terminent. 










Mon avis : Etre déçue par un auteur dont on a apprécié toutes les œuvres lues jusque là, c'est ballot. C'est pourtant ce qui s'est passé avec ce roman. 
Bon, j'aime toujours le style de l'auteur, c'est certain. Martin Page écrit avec fantaisie, humour et cynisme, aussi. 
Mais cette fois-ci, c'est l'histoire qui ne m'a pas vraiment emballée. 
Quand on est, comme moi, habituée aux personnages déjantés, doux dingues qui jalonnent les romans de Martin Page, on peut s'étonner du choix du personnage d'Elias, jeune homme ordinaire à qui tout réussit. Mais Elias révèle ses failles au fur et à mesure : sa compagne alcoolique avec laquelle il est resté six ans, sa meilleure amie déprimée (pour le coup, le personnage déjanté, ce serait plutôt Zoé), et ses démêlés professionnels, cela fait beaucoup pour un seul homme. 
Elias va donc, de rebondissements en situations improbables, prendre conscience de ce qui fait sa vie et devoir définir où il en est et qui il est. 

En fait, je ne sais pas ce qui n'a pas fonctionné avec ce roman ; plein de petites choses peut-être. 
D'abord, le personnage d'Elias ne m'a pas permis de rentrer dans l'histoire. Il lui arrive des trucs improbables, trop omprobables, même : pour le virer, le réalisateur de cinéma le cogne avant de le jeter hors de chez lui, sans aucune autre explication ; pour tenter de donner un sens à sa vie, Elias demande au détective qu'avait engagé son ex de continuer de l'espionner. Autant de scénarios farfelus qui m'ont empêché d'adhérer au roman. 
Ensuite, peut-être une atmosphère et une ambiance assez déprimante. C'est l’œuvre la plus noire que j'ai lue. Malgré tout, un petit coup de coeur pour Paris sous cette pluie que l'auteur affectionne. 
Il y a aussi cette profusion de personnages qui font une brève apparition et que l'on de reverra pas. Il y a Victor, le collègue d'Elias, qui lui pique la place sur le tournage en Afrique, sa femme Nathalie, qui drague Elias, la journaliste avec qui Elias passe une nuit, le nouveau mec de l'ex d'Elias, qui vient lui demander de l'aide car Clarisse a recommencé à boire, la fameuse Margot que finalement on ne va pas voir beaucoup... les épisodes défilent, sans véritable lien entre eux, multipliant les intrigues avortées. 
Enfin, une grosse déception pour la fin, dissonante par le mélange des registres. Le happy end concernant Elias se marie mal avec l'explication (assez capillotractée) donnée à la disparition de Victor, et finalement, on reste sur sa faim à propos de mal de ponts de l'histoire. 

Une déception donc, mais qui ne m'a pas fâchée définitivement avec Martin Page, je continuerai à aller piocher dans ces œuvres, en espérant passer d'autres bons moments. 

mardi 23 juillet 2013

Comment (bien) rater ses vacances, Anne Percin

"Chers vous autres, 
Je suis content que vous alliez tellement bien que vous n'avez pas le temps de penser à nous. Alors, voilà, aujourd'hui, j'ai un truc super important à vous dire au sujet de Mamie : elle s'est barrée en Patagonie avec Florent Pagny. Mais vous bilez pas pour moi, je passe quand même de super vacances grâce aux trois millions d'euros détournés sur un compte suisse que Florent m'a laissés en guise de reconnaissance. Avec, j'ai acheté trois maisons et un hôtel et bientôt je me fais la rue de la Paix. 
Votre fils adoré"


Non, le titre de ce billet n'a rien à voir avec mes propres vacances, rassurez-vous! Quoi que, bosser le programme de Littérature des Terminale L en plein mois de Juillet, j'ai vu mieux, je vous l'accorde! 

Ce titre qui pique la curiosité est celui d'un roman jeunesse que j'ai dévoré. 

percin 

L'histoire : Maxime a 17 ans, et aucune envie de partir en vacances avec ses parents, comme tous les étés. Il va donc suggérer qu'on le laisse aller chez sa grand-mère, où il sait qu'il pourra passer son temps sur l'ordi, sans prise de tête, avec en prime, une Mamie qui lui fera des crêpes et ne sera pas tout le temps sur son dos... Proposition acceptée, Maxime part donc chez Mamie, sa soeur Alice en colo et leurs parents seuls en Corse pour le GR20. 










Mon avis : A première vue, Maxime est un ado comme tous les autres, avec tous les clichés qu'on leur attribue : renfermé, asocial, collé à son écran d'ordi et sans aucune préoccupation pour les autres. 
Mais on s'aperçoit vite que Maxime, c'est un chouette gamin bourré d'humour, qui adore sa grand-mère (qui le lui rend bien), curieux, cultivé et juste un peu perdu dans cette période difficile qu'est l'adolescence. 
Il va cependant avoir l'occasion de montrer qu'il ne s'en sort pas si mal que cela. En effet, si les premiers jours passés chez mamie sont conformes à l'idée que Maxime s'était faite de ces vacances, les suivants seront plus... sportifs. La grand-mère fait un malaise, et est transportée d'urgence à l’hôpital. Le jeune homme se retrouve livré à lui-même, angoissé pour sa grand-mère et en même temps assez lucide pour comprendre les responsabilités qui lui incombent désormais : s'occuper de la maison, de lui, et des affaires de sa mamie. 

J'ai adoré ce roman. On pique des fous-rires toutes les deux pages, et en même temps on s'angoisse autant que Maxime. 
Les bons points de ce roman sont sans conteste sa qualité d'écriture, son réalisme et la tendre relation qui unit Maxime et sa grand-mère. 
J'ai beaucoup aimé le personnage de Maxime, que l'on voit grandir et prendre de l'assurance, face à la situation. Il fait preuve d'une auto-dérision sans limites qui le sauve et dédramatise. Pour calmer l'angoisse, Maxime hurle à tue-tête sur son lit, la guitare de son père à la main, ou écrit des cartes postales imaginaires à ses parents injoignables, comme par exemple les quelques lignes citées en tête de billet. J'en ai pleuré de rire pendant un moment. 
J'aime ces ados délirants, drôles et intelligents, même s'ils sont rares dans les romans jeunesse. L'humour de Maxime me fait penser à celui de Jasper, le personnage d'Erik L'Homme dans la sage A comme Association. Il faut que j'aille demander à ma copine Dan (fan de Jasper aussi!) ce qu'elle en pense! 

Le coeur du lecteur se serre aussi à plusieurs reprises, tant l'état de santé de la mamie est incertain. Ce roman a donc un sujet plutôt grave, mais traité avec finesse, justesse et humour réussi.

Enfin, les vrais plus de ce roman sont contenus non pas dans la narration, mais dans les notes de bas de page et les dernières pages. 
Maxime lui-même intervient en bas de page, pour narguer le lecteur, s'adresser à lui, détournant ainsi l'utilisation première de ces petites notes parfois barbantes. Ainsi, on peut lire alors que Maxime est quelque peu perdu dans le parc de l'hôpital : "Pas la peine de ricaner. Vous aussi, là, vous êtes perdus dans un bas-de-page. Alors? On fait moins son malin!"
Mais il y a aussi LA playlist de Maxime, celle qui l'aide à surmonter la solitude. De vraies pépites se découvrent dans cette liste, des choix plutôt surprenants (dans le bon sens) de la part d'un ado de 17 ans. Des mélodies reviennent aux oreilles, et pour les titres que je ne connaissais pas (parce qu'il y en a...), je n'ai eu qu'une envie, c'est d'aller faire un tour sur la toile pour les écouter.

L'auteur arrive aussi très bien, sans lourdeur, à amorcer le thème qui sera celui de la suite de ce roman. En effet, Maxime commence une relation virtuelle sur un réseau social avec une mystérieuse jeune fille au caractère bien trempé. C'est utile que je vous dise que je vais forcément lire la suite? 

En résumé, un roman jeunesse extrêmement intelligent et bien écrit, très réussi, qui laisse au lecteur une envie de sourire même longtemps après l'avoir refermé. Un roman à coller entre toutes les mains entre deux baignades, surtout celles des garçons ado qui peinent à trouver un roman qui leur "parle". Celui-ci est fait pour eux!

mercredi 17 juillet 2013

Granité de melon, safran et basilic

Encore une recette archi simple à faire et super fraîche. 

Ingrédients pour 12 verrines
1 gros melon 
4 capsules de safran
Quelques feuilles de basilic
Des glaçons
Trois tranches fines de jambon de Bayonne


Coupez le melon en deux, évidez-le, enlevez la peau, et coupez-le en morceaux. 
Procédez en deux fois : mettez quelques morceaux de melon dans un blender, avec sept ou huit glaçons (plus il y en a, plus l'effet sera "granité"), deux capsules de safran et quelques feuilles de basilic. 
Faire de même avec le reste du melon, du safran et du basilic. 
Versez dans les verrines et conservez au congélateur jusqu'à la dégustation. 

Pour la déco
Coupez une tranche de jambon en plusieurs morceaux, et disposez sur la verrine au moment de servir. 



Pour améliorer la recette : rien!! Tout le monde adoré comme ça! 

lundi 15 juillet 2013

Panna cotta d'asperges au parmesan

A défaut d'écrire sur mes lectures, je me rattrape en cuisine! 

Hier, repas de famille oblige, j'ai préparé quelques verrines en entrée. 
Voici la première recette. 

Ingrédients pour 12 verrines
3 petits bocaux d'asperges blanches miniatures (ou deux grands, ou des asperges fraîches)
30cl de crème fleurette
75g de parmesan
3 feuilles de gélatine
Sel, poivre

Faites ramollir les feuilles de gélatine dans de l'eau froide. 
Egouttez les asperges, mixez-les avec la crème et le parmesan. 
Passez cette préparation au chinois, afin d'enlever les éventuels filaments restants
Mettre le mélange à feu doux en remuant doucement, quand il arrive à ébullition, stoppez la cuisson. 
Ajoutez les feuilles de gélatine et mélangez bien. 
Versez dans les verrines. 
Mettre au frais quelques heures (voire toute la nuit). 

Pour la déco : décortiquez quelques noix. Mixez-en une partie et saupoudrez chaque verrine de poudre de noix. Ajoutez une noix entière. 


Et voilà! 




Pour améliorer la recette : trouver une épice qui rehausse le goût de l'ensemble. 


A venir : granité de melon au safran et basilic.




mercredi 10 juillet 2013

Eté millésimé?

Avec la maison, j'ai aussi acquis un bout de jardin. 
Et au milieu du jardin, il y a ceci... 


Ce soir, ce fut donc séance jardinage, pour "effeuiller" la vigne, c'est-à-dire enlever toutes les feuilles qui pourraient empêcher les grappes de profiter du soleil. 

Et voilà ce que ça donne....


Rendez-vous dans quelques temps pour la dégustation!

lundi 1 juillet 2013

Porte clefs porte bonheur

Presque un mois que je n'ai rien écrit sur ce blog. 
Ce n'est pas que je n'en ai pas eu envie, mais que je n'en ai pas eu le temps.
Je n'ai pas su le trouver, entre le boulot, le rush de fin d'année, le bac, les copies, le déménagement, la coupure d'internet...

Je reviens ce soir pour vous montrer un joli porte clefs, confectionné par ma copine Malicia, véritable fée créatrice. 



Ce porte clefs est devenu très précieux pour moi, car il abrite maintenant les clefs de ma nouvelle maison, mon chez moi, étape que j'ai encore du mal à réaliser, mais ça viendra!