mercredi 29 octobre 2014

La radio des blogueurs, en live!

Enfin une nouvelle session de La Radio des Blogueurs
Cette fois, Leiloona nous propose de présenter un titre live, tiré du concert de notre choix. 
Elle veut du neuf, de l'inédit qu'on n'entend pas à la radio. 











Mon choix s'est assez vite porté sur Linda Lemay, et sa chanson "La visite". 



Je trouve la chanson décalée mais en même temps si pleine de vérité...
C'est un titre qu'il faut entendre en live, rien que pour voir son sourire ravageur se transformer en une petite grimace boudeuse dès la première phrase. 
Enfin, j'aime l'idée un peu déjantée de chanter ce titre dans une salle pleine de gens venus exprès pour vous voir en concert... 
J'ai mis un lien vers une vidéo où on l'entendait bien, mais il y en a plein d'autres, dans lesquelles elle se lâche encore plus. 





Mais parce qu'un concert, c'est aussi en prendre plein les yeux et les oreilles, je ne résiste pas, juste pour le fun, car là on n'est plus trop dans l'idée de la pépite introuvable sur les ondes fm... 



Souvenirs du concert parisien de Coldplay en 2012, concert que j'ai raté de peu, mais que j'aurais tellement aimé voir! 



lundi 27 octobre 2014

Homme sweet homme (Une photo, quelques mots, 16)



© Kot


A coup sûr, vous vous retournez sur lui dans la rue, vous vous dites, ce mec, faut pas l'emmerder, c'est un dur, un homme, un vrai, un tatoué. 
Vous l'imaginez enfourchant sa bécane garée plus loin, limite sans casque et sans blouson, même pas peur.  
Dans votre esprit, il est probablement vendeur de disques, chauffeur livreur, mais certainement pas banquier ou professeur.
Au mieux, vous trouvez que les tatouages, c'est sexy et terriblement excitant.
Au pire, vous vous écartez du trottoir quand il passe, et vous baissez les yeux, parce que bon, il vous fait un peu peur, quand même. 

Ce que vous pensez, je le sais, parce que j'ai pensé la même chose. 
Je l'ai imaginé brisant des guitares dans un concert de rock ou cassant la gueule au premier type en train de reluquer sa copine d'un peu trop près. 
J'ai mis des semaines avant de lui adresser la parole sans bégayer. Une vraie quiche...

Je marche un peu derrière lui, juste pour observer les réactions des gens qui le croisent... et aussi pour freiner ma furieuse envie de passer mes bras autour de sa taille, en soulevant juste un peu son t-shirt informe... que je lui enlèverais bien, mais euh... pas là, non... pas en pleine rue... quoique... ? 

Je repense au jour où j'ai pris mon courage à deux mains pour lui parler. Bien obligée, hein... 
Moi au volant de ma voiture qui ne veut pas démarrer, lui fumant à sa fenêtre, semblant être le seul voisin présent... Genre notre immeuble a été évacué pour raison sanitaire, et seuls lui et moi n'avons pas été mis au courant. Ou alors seulement moi... lui, il s'en fout, il est le genre superhéros qui survit à tout, dans les films. Bruce Willis version John McClane est en train de m'observer pas du tout discrètement. Hey, John, tu ne voudrais pas voler au secours d'une jeune femme en détresse? C'est mieux que sauver la planète, non? 

Ce jour-là j'ai appris qu'il n'y connaissait que dalle en mécanique auto...

Plus tard, j'apprendrai qu'il n'est pas non plus branché moto, ni fan des soirées foot/bière/potes bruyants. Ce n'est d'ailleurs pas un grand bavard, il dit simplement ce qu'il pense, il ne cache rien, il va juste à l'essentiel.
Il est comme le bois des meubles qu'il crée : brut mais tendre aussi. 
C'est un homme entier, passionné... un sportif acharné, un adepte du grand air et du vide, de la liberté que lui procure ses escapades en parapente.
Je sais aussi qu'il lit Shakespeare et qu'il n'aime pas du tout perdre aux jeux vidéos.
Les tatouages, c'est sa façon de s'exprimer sans rien dire, c'est lui exposé aux autres, c'est lui à deviner sur sa peau... ce dont je ne me prive pas, car ce mec, maintenant, c'est le mien. 




Quel plaisir, cet atelier d'écriture, tout de même! Merci Leiloona!


samedi 25 octobre 2014

Mommy, Xavier Dolan

L'histoire : Depuis le décès de son mari, Diane élève seule son fils Steve, ado impulsif et violent, après son exclusion de l'institut spécialisé dans lequel il avait été placé. Le quotidien s'avère très difficile, jusqu'à l'arrivée de Kyla, énigmatique voisine qui vient soutenir la mère et le fils. Le trio va tenter de trouver un équilibre bénéfique à chacun. 














Mon avis : Ce film est un choc, à tous points de vue. 
Dolan ose un cadrage serré, sur écran carré, d'abord très perturbant pour le spectateur. 
Dans cette atmosphère étriquée, on assiste, impuissants et sonnés, à la tornade Steve qui s'abat sur la vie de Diane. Entre humour vache, empoignements violents et colère hystérique, la valse des émotions est omniprésente. Si vous allez au ciné pour passer un moment peinard dans votre fauteuil, ce film n'est pas pour vous.  C'est un tour de manège digne des montagnes russes qui dure plus de deux heures. 

Et pourtant, on ne voit clairement pas passer les deux heures. Tout simplement parce qu'on passe du rire aux larmes quasiment à chaque scène. La gouaille de Diane et les expressions québécoises quasi incompréhensibles font sourire, tandis que la peur et la tristesse qui se lisent dans ses yeux fendent le coeur. Anne Dorval est magistrale dans le rôle de Diane, fragile et si pleine d'espoir, prête à tout pour Steve. 
Le reste du casting est une réussite. Antoine Olivier Pilon qui joue Steve est terrifiant et tout bonnement incroyable dans le rôle de cet enfant terrible, que seule Kyla, interprétée par Suzanne Clément, parvient à calmer, au prix d'une scène, là encore, très surprenante par sa violence maîtrisée. 
Si ce trio fonctionne, c'est qu'il repose sur trois destins brisés, qui tentent de se soutenir pour ne pas sombrer. Diane a perdu son mari et son travail, Steve son père. L'une est tour à tour effrayée, impuissante ou agressive comme une lionne, et surtout pleine d'espoir ; l'autre est en pleine crise identitaire. Adorant et rejetant sa mère, désireux de la protéger, d'être le seul et l'unique pour elle, Steve est en même temps à un moment crucial de sa vie. Il se cherche, teste ses limites et a besoin de s'affirmer... 
Quant à Kyla, elle génère autour d'elle le mystère, sur sa situation, sur son comportement. Son monde est bancal, et c'est ce qui fait qu'elle s'accorde si bien avec le duo Diane-Steve : elle s'immisce dans leur vie sans qu'on s'en aperçoive, comme si elle prenait naturellement une place qui lui revient de droit. 

Le scénario enchaine donc des scènes extrêmement fortes et des scènes d'une poésie intense. Le cadre de l'image s'agrandit quand l'horizon des personnages s'éclaire, et ce choix-là est tout simplement magnifique et d'une justesse incroyable. 
Malheureusement, le bonheur est de courte durée pour le trio. Les problèmes s'accumulent et Diane fait tout ce qu'elle peut pour éviter de confier à nouveau Steve à un institut médicalisé. 
Le spectateur lutte avec elle, avec cet espoir dont elle parle tant, même lorsqu'elle prend l'ultime décision qui la libère.
Le tout est relevé par une bande originale variée mais qui sonne juste à chaque fois. De jolis moments sur les morceaux de Dido par exemple.

La fin en elle-même a provoqué entre mes amis et moi un débat assez intéressant. Nous n'avons pas tous la même interprétation, certains y voient l'illustration de l'espoir évoqué par Diane. Pour ma part, je suis, disons, pour ne pas trop dévoiler, plus pessimiste. 

Ce film a reçu le prix du Jury à Cannes, mais même sans ça, je ne saurais que trop vous recommander d'aller le voir. 

 


lundi 20 octobre 2014

Tourner la page (Une photo, quelques mots, 15)


 
Il lui suffirait de pousser la porte, et d'entrer. 
On l'accueillerait avec un sourire, on l'installerait, lui passerait une de ces blouses à grandes manches fermées avec une pince à cheveux. 
On lui demanderait ce qu'on peut faire pour elle. 
Elle répondrait, sans hésiter, qu'elle veut changer de tête. 
La coiffeuse sourirait... à force d'entendre cette expression. 

Elle s'expliquerait, mêlant les gestes aux paroles, les mains dans ses cheveux. 
On lui proposerait même un café.
Elle dirait vouloir tout couper, passer de brune à blonde, un changement radical, en somme. 
Elle rassurerait la coiffeuse, un peu sceptique, affirmant avoir bien réfléchi et être sûre d'elle. 

Elle observerait la coiffeuse préparer produits et instruments, l'air grave. 
Elle se détendrait, à peine, sous l'effet massant du jet d'eau et des mains expertes courant dans son cuir chevelu. 
Elle verrait ses mèches tomber, une à une, puis disparaître, déjà balayées par l'apprentie, accoudée sur le manche du balai, semblant guetter le moindre cheveu atterrissant sur le sol. 
Elle découvrirait peu à peu son nouveau visage, ses traits adoucis par le blond des cheveux, la sensation de l'air sur sa nuque, sensation jusqu'alors inconnue d'elle qui avait toujours eu les cheveux longs. 

Elle sortirait d'un pas alerte, se sentant plus légère. 
Elle aurait alors l'impression d'être quelqu'un d'autre. 
Elle serait ravie qu'on ne la reconnaisse pas.
Elle marcherait vers sa voiture, monterait dedans, mettrait le contact... 
Elle s'en irait alors, roulant vers sa nouvelle vie. 

Oui, il lui suffirait de pousser la porte... et d'entrer. 


Quinzième participation à l'atelier de Leiloona, une photo, quelques mots.

samedi 18 octobre 2014

Potion magique

Je voulais vous montrer ma box Envouthé de septembre... finalement ce sera celle d'Octobre, car elle contient encore une fois des merveilles. 

Jugez plutôt : 


Cette boite contient : 


  • 5 sachets du Thé des Muses de chez Nina's
  • 2 sachets du thé Monkey Pinch de chez Or Tea?
  • 2 sachets du thé Dragon Well de chez Or Tea?
  • 2 sachets du thé Towering Kung Fu, de chez Or Tea? 
  • 15g du thé Chant du Phoenix de chez Lu Shan
  • 20g du thé Jardins Célestes de L'Empire des thés
  • 10g du thé Mystère des bois de La Boite à thé
  • 20g du thé Abracadabra de chez Envouthé by George Cannon
  • Un petit pot de miel de Leatherwood de Tasmanie

Mais surtout, comme Envouthé fête ses deux ans (eh oui, déjà!), la marque est fière de nous annoncer et de nous faire découvrir en exclusivité leur premier thé! 
Il s'agit du thé Abracadabra, un thé oolong, aux notes de poire, pèche, prune... 



Et comme j'ai trop de chance et que je suis trop célèbre, comme fille (ben quoi?) Envouthé est venu faire un tour sur la page Facebook de ce blog (si, si, il en a une, mais n'a pas beaucoup d'amis pour l'instant alors si le cœur vous en dit, c'est par là) pour me proposer de venir chercher le fameux thé dans ses locaux parisiens... c'te classe, tout de même... 
Et ça tombe bien, non? Devinez où je vais, là, tout de suite, en voiture? A Paris! Youhou! 

(je tiens à préciser que, non, je n'écris pas de billet en même temps que je conduis... je tiens à la vie... ce billet a juste été programmé! Ah, la magie d'internet!)

jeudi 16 octobre 2014

Mail art musical

Ma copine Dolly, la reine du mail art, a lu mon blog récemment! 
Et ça se voit! 

Dans ma BAL, ce matin, j'ai trouvé cela : 


Comme j'ai ri en voyant la photo de gauche! Un bond de vingt ans en arrière, rien que ça! Certaines personnes sont comme le bon vin, elles s'embellissent avec l'âge!


J'aime aussi beaucoup les petits détails ajoutés par Dolly : le fond du mail art tiré des pages d'un livre, la petite perle pailletée rose, le papier ajouré blanc... c'est très harmonieux.

En même temps, c'est pas comme si je parlais tout le temps du prochain concert de Calo ou comme si j'écoutais son album en boucle depuis sa sortie... Hem, hem... 

Encore une fois, merci Dolly, tu me gâtes trop! 
Et si vous voulez voir les splendides mail-art que Dolly envoie et reçoit, c'est par ICI!

lundi 13 octobre 2014

Oh, oh, oh! (Une photo, quelques mots, 14)



 © Romaric Cazaux


Planté au milieu du trottoir, je contemple la vitrine de la grande enseigne qui me fait face. Je l'imagine dans un mois, lumineuse, animée, brillante, et admirée par tout Paris.
Pour l'instants, les parisiens, pressés, écouteurs dans les oreilles, ou téléphone en main, me frôlent, sans un seul regard pour ma dégaine pesante, lourde d'ennui et de soucis. 
Pour eux, je ne suis qu'un vieux monsieur perdu. Peut-être certains sont-ils en train de se dire que le taux de SDF présents dans les rues a encore augmenté et que non, décidément, on ne peut plus déambuler comme avant, sans crainte pour sa sécurité. 

Plus qu'un mois et ils me verront différemment. Dans une quarantaine de jours, ils me souriront, ils m'attendront pendant des heures, ils me confieront leurs enfants... Je serai celui dont tout le monde parle. 

J'ai tellement hâte! 
Mais avant, il me faut franchir le seuil, me présenter à l'accueil, et je serai alors dirigé vers un immense couloir le long duquel s'aligneront des dizaines de chaises. Combien seront-nous encore cette année à convoiter ce poste envié? Des jeunes, des vieux, des gens gentils ou peu aimables ; je les entends déjà s'essayer au "Oh, oh, oh" de rigueur, comme ils feraient des vocalises. 
Mais aucun n'est fait pour cela. Il n'y a que moi. Je suis le seul, l'unique, celui qui a la passion, l'envie, l'énergie, celui qui sait faire naître la magie et briller les yeux des enfants... je ne vis que pour ce dernier mois de l'année. 

En attendant, je sais à quoi m'attendre. Je vais commencer par me faire engueuler, car j'ai pris du poids... et tout mon costume sera à refaire. Je leur répondrai que mieux vaut un vrai Père Noël costaud qu'un gringalet avec un costume rembourré. 


Enfin, ma quatorzième participation à l'atelier de Leiloona, Une photo, quelques mots. Vingt participants pour l'instant. Je file voir les textes des autres.

jeudi 9 octobre 2014

Complètement crâmé, Gilles Legardinier

Encore une lecture estivale, que j'ai commencée sur la plage, puis laissée tomber. 


L'histoire : Andrew Blake est un chef d'entreprise anglais à qui visiblement tout réussit. Mais, insatisfait, il plaque tout du jour au lendemain, pour changer de vie. Il se rend en France et se fait engager comme majordome dans un manoir tenu par la secrète Madame Beauvillier. Peu à peu, Andrew va mettre son grain de sel au milieu de tout le personnel de ce manoir somme toute bien triste. 








Mon avis : Cette lecture a été pour le moins déconcertante, pour moi. 
Aux premières pages, je me suis profondément ennuyée. J'ai cherché à comprendre la signification du titre, et je dois dire que je la cherche toujours. De plus machinalement, je pense avoir attendu d'être entraînée dans l'histoire aussi rapidement qu'avec "Demain j'arrête". 
L'histoire d'Andrew est totalement différente. J'ai au départ été extrêmement sceptique, face à ce chef d'entreprise qui va mentir à son entourage et se faire passer pour un domestique. Je cherchais à comprendre ses raisons, cherchais une logique (pourquoi en France? pourquoi ce manoir? que cherche-t-il en fait?), et me suis posée beaucoup de questions sur le pourquoi de ce changement de vie. 
J'ai donc abandonné ce qui devenait une prise de tête, au style convenu. 

Puis, en reprenant ce roman, et en découvrant toute la galerie de personnages officiant au manoir, je me suis laissée attendrir. Odile et son sale caractère, Philippe et ses manières de rustre, Manon et ses craintes... tout ce petit monde gravitant autour de Madame, maîtresse des lieux, enfermée dans un mutisme mystérieux.
Pour tous ces personnages, Andrew va jouer un rôle capital. Se mêlant de la vie de Manon, il va tenter de la réconcilier avec son petit ami. Il joue même les entremetteurs entre Odile et Philippe. Il semble ne rien attendre en retour... un pur déballage de bons sentiments, donc, mais tout en retenue. Andrew n'est pas intrusif, il donne juste un petit coup de pouce au destin. Andrew est donc une Joséphine Ange Gardien romanesque (désolée pour cette référence inculturelle, on fait ce qu'on peut!). 

Le lecteur est donc curieux d'en savoir plus sur les motivations d'Andrew, et sur ce qu'il attend de ce changement de vie. La suite du roman nous dévoile son passé, mettant l'accent sur son chagrin au décès de son épouse et ses erreurs de père. 

Le style est simple, avec quelques touches d'humour jouant sur les clichés franco-anglais universels, mais qui fonctionnent. 
L'auteur reprend quand même avec facilité certaines ficelles déjà présentes dans "Demain j'arrête", notamment une situation bien improbable entre Philippe et Andrew, pour récupérer quelques bijoux appartenant à Madame. C'est dommage. 

Ce roman dresse donc des portraits de personnages touchants, attachants, simples, avec leurs failles qui peuvent concerner n'importe qui. C'est un vrai bon point donc.
Evidemment, tout finit bien. 
Toutefois, on ne peut que regretter le manque de vivacité, les rebondissements attendus, qui font que ce roman est à mon avis bien moins réussi que le précédent.

mardi 7 octobre 2014

Love, fashion et autres contrariétés, Cléo Buchheim

Enfin de retour pour les mardis de Stéphie


Un peu de chick litt, ça vous dit? 









L'histoire : Antonie est une banquière licenciée du jour au lendemain. Se demandant ce qu'elle va bien pouvoir faire de sa vie, elle renoue avec une passion de jeunesse, la couture. Dans la foulée, une amie lui suggère de s'inscrire à un casting pour une émission de télé réalité, qui a pour objectif de repérer le futur créateur tendance. 









Mon avis : Attirée par la couverture colorée et son prix (99cts sur liseuse), j'ai joué les curieuses sur ce livre, et je sors de cette lecture avec un avis très mitigé. 

Ce court roman cumule quelques qualités mais deux inconvénients majeurs. 
Le premier, concernant l'écriture, et cette narration entièrement au présent qui m'a un peu perturbée. On a la désagréable impression que les évènements s'enchaînent très rapidement, ce qui dans la chronologie de l'histoire, n'est pas le cas.
Le second, à mon sens le plus gênant, concernant certaines situations pas du tout crédibles ou totalement clichés. 
Je m'explique. Comme par hasard, dans le jury de l'émission, il y a Jules, un célèbre créateur, beau comme un dieu, qui ne laisse pas Antonie insensible. Eh bien ça ne loupe pas... à peine ont-ils échangé deux mots qu'on a droit à une partie de jambes en l'air entre eux. Non mais franchement... on n'y croit pas. 
De plus, des épreuves totalement hallucinantes attendent Antonie (une en pleine nuit, par exemple), je doute que ça colle au principe de la télé réalité. 
Enfin, parmi les candidats à l'émission, on n'échappe pas au cliché de la fille superficielle, qui se découvre une passion pour les Maths et devient donc inintéressante et moche parce qu'elle s'habille comme un sac. 

Alors, ensuite, évidemment, Antonie est gaffeuse, naïve, totalement à côté de la plaque. Il lui arrive les pires galères, triche, vol de tissus ou même pire, situations gênantes filmées par les caméras, à tel point qu'elle se retrouve cataloguée candidate "bitchy". Mais elle ne comprend pas pourquoi. 

A côté de ça, Antonie rencontre Nicolas, un bien curieux personnage rencontré dans la rue (là encore, faudra qu'on m'sxplique comment cette fille fait pour se faire remarquer/draguer/inviter par le moindre spécimen masculin qui passe), qui croise sa route plusieurs fois, pas forcément toujours au bon moment. Je vous passe sous silence le fin mot de l'histoire concernant l'identité de Nicolas, élément qui me parait également gros comme un gratte-ciel, mais j'ai bien aimé suivre l'évolution de la relation d'Antonie et Nicolas. 

Le reste de l'histoire comporte des moments drôles, et d'autres qui m'ont fait lever les yeux au ciel ou passablement agacée. Même si elle passe pour une cruche bien trop souvent, Antonie reste une femme moderne et déterminée. 

En définitive, un roman de chick litt qui ne casse pas la baraque, mais qui permet de passer un moment sans prise de tête.

lundi 6 octobre 2014

Quand tu seras grand (Une photo, quelques mots, 13)



"Attendez-moi!" crie Yanis en courant. 
En vain. Les autres ne l'entendent pas.
Les "grands", son frère Sofiane et ses copains, s'éloignent, le pas pressé, vers le bâtiment d'en face. 
Ils ne courent même pas, mais Yanis, malgré tous les efforts que fournissent ses petites jambes, ne parvient pas à rattraper son retard. L'écart se creuse entre lui et la bande.
"C'est pas juste", pense-t-il, et son pied rageur vient frapper le goudron. 
Qu'est-ce qu'il espère? Que la force de son pied va faire trembler la terre? que les gosses vont se retourner, se rendre compte qu'il est là, et l'attendre? 

Si tu savais, Yanis... Les autres ne veulent pas de toi, c'est certain. 
Tu ne ferais que les ralentir, poser des questions idiotes, les embarrasser... tu irais même balancer à ta mère ce qu'ils font derrière le bâtiment C. 
Tu n'es qu'un bébé. 

Yanis hésite. Pour les rejoindre, il faut traverser la rue. 
Seul. 
D'habitude il n'a pas le droit. 
Mais il a bien envie, quand même. 


Si tu savais, Yanis... 
Mets un pied en dehors des clous et ta mère le saura. 
Sur ces murs de béton qui t'entourent s'ouvrent des fenêtres, d'où des dizaines de paires d'yeux t'observent, épient, guettent... 
Ils diront qu'ils ne veulent que ton bien, en vérité. 

Yanis lève les yeux vers le cinquième étage du bâtiment B, vers la petite fenêtre sur la gauche. Il la repère facilement, à cause du pot de fleurs orange posé sur le rebord, celui que Sofiane et lui ont offert à maman pour son anniversaire.
Pour une fois, elle n'est pas en train de le surveiller. 
Mais la voisine, si. 
Une bonne raison de ne pas traverser, parce qu'elle va le dire à maman, c'est sûr. 

Si tu savais, Yanis... 
Comme tu étais fier, ce jour-là! Même si Sofiane n'a pas voulu que ce soit toi qui portes le pot de fleurs à maman, même s'il t'a poussé fort pour te le prendre des mains, tu étais content de faire plaisir à ta mère. 
Ta mère t'avait donné le droit de placer le pot sur le rebord de la fenêtre et la voisine, toujours là, t'avait félicité... tu étais un bon petit, un bon fils. 

Yanis se bouche les oreilles, les sirènes font trop de bruit. 
Il voit des hommes en noir, descendre de voiture et courir vers Sofiane et les autres. C'est drôle, ils portent autour du bras des bouts de tissus orange, comme le pot de fleurs... 
Mais pourquoi emmènent-ils Max? Un grand monsieur pousse Sofiane comme Sofiane l'a poussé lui, le jour de l'anniversaire. 
Yanis entend son nom. 
C'est la voisine qui lui dit de remonter très vite et de rentrer. 

Si tu savais, Yanis... 
Elle croit te sauver la vie. Toi le petit dernier, toi le bon fils, l'adorable bambin. 
Pour les autres, les grands, elle ne peut rien faire, ils sont déjà perdus. 
Mais pour toi, et tous les gamins de la cité, il faut que ça s'arrête, il faut vous protéger. 
Lorsqu'elle t'appelle, tu obéis, évidemment. 
De là où tu es, tu ne peux pas voir qu'elle a encore le téléphone à la main...


Treizième participation à l'atelier "Une photo, quelques mots" de Leiloona et toujours autant de plaisir!

samedi 4 octobre 2014

Le petit loup rouge, A Fléchais

L'histoire : est-il encore nécessaire de la raconter? Amélie Fléchais revisite le conte traditionnel en transformant la petite fille en petit loup rouge. 







Mon avis : J'ai été époustouflée par cet album. Les dessins sont fabuleux, exceptionnels, et ce changement de point de vue dans l'histoire lui donne une deuxième jeunesse. 
Voilà, tout est dit. Il FAUT lire cet album. 







Plus concrètement, dès la couverture on est saisi par la grande douceur qui émane du dessin ainsi que de la figure du petit loup rouge, qui n'a plus du tout l'air méchant, et rien que ça, ça intrigue. 

Les pages sublimes se succèdent, alternant des dessins très lumineux, avec des pages beaucoup plus sombres. Amélie Fléchais soigne tous les détails, l'oeil est attiré par des dizaines d'éléments remarquables au milieu de paysages somptueux. Le dessin est fin, très harmonieux. On en prend plein les yeux, et on en redemande.

L'auteur se permet également de bousculer les attentes du lecteur en revisitant l'histoire classique. Le méchant n'est plus celui qu'on croit, et on aurait presque envie de faire des bisous à ce petit loup naïf, à qui il arrive les mêmes bricoles qu'à la petite fille qui traverse la forêt. Les méchants, justement, sont pour les loups les humains. Les sentiments des uns et des autres sont exposés de manière à faire prendre conscience au lecteur que tout n'est pas arrêté, que personne n'est totalement bon ou totalement méchant.
Certains éléments de l'histoire initiale sont conservées, mais juste un peu décalées. Ainsi, le petit loup n'échappe pas non plus à la traditionnelle visite à sa grand-mère ni aux recommandations de sa maman, mais j'ai souri à la vue du présent qu'il met dans son panier : un lapin! 

Il émane de l'ensemble une poésie émouvante et juste.

Si comme moi, vous n'êtes pas lassé d'une énième réédition du conte de Perrault, ne passez pas à côté de ce chef d'oeuvre. C'est une très belle réussite, je suis conquise.

jeudi 2 octobre 2014

Granité de thé au citron et speculoos

Tous les mois, je reçois une box de chez Envouthé, et tous les mois c'est Noël. 

Des dizaines de thé à découvrir, une gourmandise et des recettes à réaliser avec le contenu de la boite. 
Celle de Juillet "Plaisirs glacés" était un pur régal, et toute jolie, en plus. Et ce n'est pas mon amie de moi Sophie qui dira le contraire!

Avec une des merveilles de thé de cette boite, j'ai réalisé un granité de citron. 

Il suffit de suivre la recette présentée dans le petit fascicule et c'est enfantin. 

D'abord faites infusez 30g de thé Sorbet citron menthe de chez Fauchon. 


Pendant qu'il refroidit, ajoutez le jus d'un demi-citron et sucrez à votre convenance.
Versez le liquide dans un récipient qui va au congélateur et placez-le au frais pendant plusieurs heures. Toutes les deux heures, striez la surface du liquide en train de figer avec une fourchette, avant de former le granité. 



Pour ces verrines, j'ai d'abord confectionné une crème de citron, en faisant cuire ensemble du jus de citron, du sucre, du beurre et un peu de Maïzena. Pour les proportions, si vous utilisez trois citrons, alors ce sera 3 oeufs, 30g de beurre... Pour le sucre, dosez comme vous le voulez. Une cuillère à soupe de fécule suffit. Laissez le mélange refroidir, versez dans chaque verrine et réservez au frigo.














Une fois la crème de citron refroidie, j'ai émietté par-dessus quelques speculoos.
Au dernier moment, déposez quelques cuillères de granité sur les speculoos. 
Dégustez bien frais!









La box de Septembre est tellement à mon goût aussi, qu'elle fera l'objet d'un autre article. 


mercredi 1 octobre 2014

Moi après mois, my September



Encore un air de vacances / Un bronzage au top / Une rentrée tranquille avec moral reboosté / Des classes choupis / Supporter d'un jour / Trois gars, une fille, un match de rugby / Un selfie très réussi / Reprise de la zumba, yeah! / Des verres en terrasse en bonne compagnie / Préparation d'un expédition parisienne / Des remises en question nécessaires / Une ville encore pleine de touristes alors que toi tu vas au boulot / Souvenirs, souvenirs, "J'sais bien que j'te l'ai trop dit" et un concert bien sympa à la télé et presque en direct le lendemain / Des nouveautés musicales en pagaille / De vrais coups de coeur parmi elles / Songer à une nouvelle coupe de cheveux / Quand tu as l'impression qu'un chanteur écrit pour toi, et juste pour toi / Un blog qui reprend vie / Moi, addict au sport? / Des résolutions pas faciles faciles, mais on va tenir / Oser parler de soi dans un billet de blog / Etre fière de ça / Expositions de photos et restau entre amis / Des courbatures par milliers / "Ah non, t'es obligée de venir, c'est nous tous ou personne" / Sourires complices / Ecrire une longue lettre et retrouver une sensation quasi perdue depuis l'invention de l'ordinateur / L'envie d'aller voir quasiment tous les spectacles du centre culturel / Game of Thrones, saison 4, on rit ou on pleure? / La confiture de figues maison, une grande première / Plein de lectures inachevées mais plein de bonnes aussi / Tester l'aquabike et adorer ça / Des envies mais des peurs aussi / Comment choisir dix livres qui ont marqué sa vie de lectrice / Comprendre, grâce à un bout de papier, qu'être propriétaire, ça coûte cher / Un réveil à 3h du mat', c'est pas humain / La magie de Disney dans les yeux d'ados choupis / "Madame, vous voulez faire la tour de la Terreur? Mais y'a pas une taille requise?" / Espèce d'ado ingrat, grrr / Visiter des lieux ordinairement interdits au public / Se sentir un peu VIP / Deux jours de sortie scolaire et plein de souvenirs / Tenir un p'tit gars dans ses bras et l'hypnotiser pour qu'il s'endorme (ça ne marche qu'une fois!) / Choisir des cadeaux d'anniv' en étant sûre qu'ils feront plaisir / Se demander comment répondre à "Comment ça se fait que vous êtes devenue prof?" / Regarder un film tiré d'un bouquin qu'on a adoré et le trouver nul / Une heure au téléphone avec une amie qui manque / Craquer, ronger ses ongles et bousiller trois mois d'efforts / Des fins de journée au soleil / Vérifier quinze fois sa boite aux lettres / Un sms qui donne envie de se moquer, et pourtant, t'es pas blonde, hein / Dire des trucs qu'on aurait pas dû dire / Prévoir un second séjour parisien.


C'était mon mois de Septembre, sur une idée de Moka.