mercredi 30 avril 2014

La radio des blogueurs # 19

Cette semaine, mon blog vit grâce à Leiloona! Hier atelier d'écriture, aujourd'hui découverte musicale!

Mon rendez-vous préféré, La radio des blogueurs, revient pour une session printanière. Leiloona nous invite à présenter une découverte de ces derniers temps. 
Evidemment, je n'ai pas un mais plusieurs coups de coeur à proposer... ben oui, quand on aime on ne compte pas. 







Tout d'abord, voici Aloé Blacc avec "The Man". 


Déjà conquise par "I need a dollar", ou plus récemment par "Wake me up", je suis encore sous le charme de ce nouveau titre. 
J'aime le côté soul du morceau, son histoire, et les références explicites du clip à des personnalités emblématiques qui ont lutté pour les droits de l'Homme. 



Vient ensuite Gérald de Palmas, avec "Je me souviens de tout". 


Le nouvel album de l'artiste est une vraie pépite. Des mélodies douces à l'image de cette chanson ou de "Jenny" et des tonalités résolument plus rock, comme "Marlowe" ou "Les mots ou les gestes". Des titres en anglais aussi, comme "Like lovers". 
J'aime la voix et les "histoires" racontées dans chacune des chansons, de vrais univers qui m'emportent à chaque fois.



Enfin, voici une autre pépite, une vraie... London Grammar avec "Wasting my young years"


J'ai découvert le groupe avec leur reprise de "Nightcall" de Kavinsky, version que je surkiffe, mais j'ai aussi un gros coup de coeur pour leur premier single. 


Voilà, c'est bon, j'arrête! 
Hâte d'écouter la playlist entière! 

mardi 29 avril 2014

Terminus!

Un peu en retard pour l'atelier de Leiloona, je poste mon billet aujourd'hui seulement.

© Kot @Kot

Enfin... enfin ce calvaire est fini. 
Je ferme les yeux pour oublier le brouhaha ambiant, la musique crachée par le casque du grand dadais mollasson avachi en face de moi, les reniflements de ce sale mioche plein de morve qui me dévisage, la conversation bruyante des pétasses du fond, l'odeur nauséabonde qui se dégage de mon voisin. 
M'en fous... Ce soir je peux tout supporter. 
Dernier trajet sur cette ligne de RER miteuse. 
Plus d'hôpital, plus de journées interminables de visites, longues à mourir, sous les regards compatissants du personnel pour le pauvre vieillard qui s'épuise à veiller sa femme endormie, avec pour seul compagnon le bip répétitif et exaspérant de l'appareil qui la maintient... la maintenait en vie. 
C'est fini. 
46 années de vie commune, et c'est fini. 
Mon calvaire est fini. 

dimanche 27 avril 2014

Sauvez votre dimanche # 10

Une nuit d'insomnie, trois heures à peine de sommeil, un temps de chiotte et une température digne d'un mois de janvier, et une veille de rentrée, y'a pas à dire, ce dimanche méritait d'être sauvé.

Mais comment?

D'abord, par une grasse mat' à bouquiner au lit. 
Ensuite, par une pause DVD/thé/chocolat, avec Les Liaisons dangereuses, pour réviser un peu avant de lancer ma séquence demain. 
Enfin, en préparant les colis des gagnantes du concours du 500e billet de mon blog. 

D'abord, les petites cartes à destination des gagnantes : 


Puis la finalisation des colis (non, non, tant que les filles ne les auront pas ouvert, je ne dirai rien sur leur contenu!) : 



Il me reste la manucure, et hop, au dodo, car, c'est pas tout ça, mais demain, y'a école! 

Mais avant, je vais aller voir comment Laurie a sauvé le sien! 
 
 

lundi 21 avril 2014

La séparation







Je voudrais crier mais aucun son ne sort, ma gorge est nouée, j'arrive à peine à respirer, alors crier... 
Ma vie explose, se déchire sous mes yeux et je ne peux rien faire. 
Derrière cette vitre, sa petite main m'appelle, ses yeux me supplient... ma douce, ma petite soeur... 
On me l'enlève, sans scrupules, sans remords, sans témoins... 

Depuis quatre mois déjà, on nous avait placés dans un centre, sans ménagement, après l'arrestation de nos parents, employés clandestins du restaurant au-dessus duquel nous vivions, dans ce débarras insalubre et froid. Que la vie me paraissait pourtant belle en ce temps-là! 
Jia et moi passions nos journées dans "l'appartement", maman nous gardait le matin, nous faisant promettre mille fois d'être calmes et sages, au moment de partir prendre son service. Après avoir cuisiné pendant des heures, papa prenait le relai, en attendant que Yi Min rentre lui aussi de son travail, et s'occupe de nous faire l'école. J'aimais bien quand Yi Min nous faisait écrire. Quand l'un de nous se trompait, il prenait sa grosse voix, voulait nous gronder, mais nous ne pouvions nous empêcher de rire! Il riait volontiers avec nous. A bientôt 18 ans, il était encore un peu enfant.
Ce sont ces moments qui me reviennent en tête alors que les portes se ferment et que le signal annonciateur du départ retentit. Je veux me dégager, courir pour encore apercevoir ma soeur, mais Yi Min ne retient fermement par la main. Je le déteste. 
Ce jour-là, maman est descendue en nous laissant, comme d'habitude. Mais papa n'est pas remonté, lui... En bas, j'entendais des cris, des pleurs... je ne sais pas combien de temps Jia et moi sommes restés collés l'un à l'autre, pétrifiés et silencieux. Au bout d'un long moment, Jia s'est mise à pleurer, de plus en plus fort, tellement fort que je n'arrivais pas à la calmer. 
Alors ils sont montés... deux hommes en costumes sombres, à la mine sévère. Ils m'ont arraché Jia des bras, et m'ont forcé à descendre.
Tout ce que je pouvais encore espérer, c'est que Yi Min ne soit pas emmené, lui aussi. 

Mais finalement si, il aurait mieux valu, il aurait dû être avec nous! 
S'il avait été là ce jour-là, il n'aurait pas eu le droit de venir nous chercher dans ce centre, du haut de ses 18 ans tout juste, il ne serait pas en train de commettre cet acte ignoble, il ne serait pas en train de laisser ma sœur à des étrangers... 
"Ils paient bien, et c'est ça ou on crève". 
Ce ton cassant, ces mots vulgaires, je ne reconnais plus mon frère... 

Le train est loin, maintenant, le bruit assourdissant a fait place à un silence pesant, le quai s'est vidé, il n'y a plus que moi, à genoux, brisé, une vive douleur résonnant dans tout mon corps. 
Et Yi Min, mon frère, droit et impassible, qui ne me regarde pourtant pas. 

"Ca suffit, lève-toi, on y va, je t'ai trouvé du travail". 




C'était, après deux semaines d'absence, ma nouvelle participation à l'atelier de Leiloona, "une photo, quelques mots".

dimanche 20 avril 2014

Sauvez votre dimanche # 8

Dimanche de Pâques pluvieux. Gros gros rhume (comprendre grosse crève du genre nez-qui-coule-yeux-qui-piquent-toux-épuisante-voix-qui-déraille) en prime...
Pas de chasse aux œufs pour cause d'enfants pas encore arrivés dans la maison. 

Comment sauver son dimanche, alors? 

D'abord, par un peu de peinture. 
Voici des volets qui vont venir remplacer les trucs pourris qui ferment (enfin, c'est un bien grand mot) actuellement ma cave. Ici l'intérieur des volets avant peinture : 


Voici l'extérieur des volets après trois couches de peinture blanche (comme le reste des volets de la maison), dont deux ont été posées aujourd'hui : 

Je vous mettrai la photo du résultat posé mais ce ne sera pas pour tout de suite! 





Ensuite, par une pause lecture. 
Et pas n'importe quelle pause : une pause sur ma toute nouvelle liseuse! 
Et pas n'importe quelle lecture : un roman de Martin Page, auteur que j'affectionne. 



Je pense finir la soirée avec des épisodes de séries (Scandal, Once upon a Time ou Game of Thrones?) et une tisane de mamie pour me soigner et on pourra dire que ça aura été un vrai dimanche de vacances! 

Mais d'abord, allons voir chez Laurie qui a sauvé son dimanche!


samedi 19 avril 2014

La bitch de la semaine # 10

http://4.bp.blogspot.com/-XiaJ3p9i-jI/T29X3O82KeI/AAAAAAAABTo/e731gkWgcY0/s1600/BITCH.jpgPouvait-on trouver pire que la bitch précédente? 
Mon instinct me disait "Non".


Mais ça, c'était avant. 
Avant que je ne tombe sur la vidéo ci-dessous. 


Alors oui, là maintenant, je vais vous prouver que c'était possible. 

Vous vous souvenez de ça? 











Ah oui, hein, ça calme... je vous imagine en train de compter quel âge vous aviez quand vous chantiez ça à tue-tête... (et je vous entends aussi). 

Si par hasard vous vous demandiez avec angoisse ce que Bernard Minet était devenu, voici de quoi vous rassurer : après les génériques de dessins animés, le plus petit des Musclés s'est mis au rap...





No comment.La vidéo parle d'elle-même. 

Quel sens de l'autodérision quand même, ce Bernard Minet! 
C'est... musclé! 


(ok, je sors...)

vendredi 18 avril 2014

Baignade surveillée, Guillaume Guéraud

L'histoire : Arnaud part en vacances au Cap Ferret, avec sa femme, Estelle, et leur fils, Auguste. Les mêmes vacances depuis des décennies. Mais cet été, elles risquent de ne pas être de tout repos. Estelle le fuit, ils ne se parlent plus sans s'agresser. Auguste grandit. Et pour couronner le tout, Max, le frère d'Arnaud, débarque de nulle part. 










Mon avis : Un été entre galères et malaise. Un été où tout se brise, le couple, la famille, les vies... 
Pour une première rencontre avec Guillaume Guéraud, je dois dire que j'ai vraiment beaucoup aimé. Pas que l'histoire soit joyeuse, bien au contraire, mais je me suis laissée embarquer sans problème. J'ai aimé cette écriture nette, abrupte parfois, sans fioriture. 
Pourtant il y a de quoi se sentir mal à l'aise, dès le début. Estelle et ses remarques glaciales à son mari, la nonchalance teintée de lâcheté d'Arnaud, tout amène le lecteur à se demander dans quelle histoire glauque il s'est embarqué. 
Là-dessus arrive Max, le petit frère d'Arnaud, au grand dam d'Estelle, qui craint que l'oncle terrible ait une mauvaise influence sur Auguste. 
Le récit alterne les chapitres sur l'été de cette famille, et des flash-back sur l'historie de Max, sur ce qui l'a amené là. Et ce qui l'a amené là, c'est juste l'horreur. Et pourtant il n'a pas l'air d'en avoir conscience. Il fuit, encore et toujours, sans imaginer que cette fuite-là pourrait être la dernière. Alors il fait le con, il redevient un enfant avec son neveu, fait des paris risqués dans l'eau, frôlant la mort... comme si cela pouvait le sauver? 
Ce roman, c'est le roman d'une famille à la dérive. Une famille avec ses habitudes et ses non dits qui bousillent tout. Un roman noir et oppressant, brillamment exécuté.
Je l'ai lu d'une traite, quasiment. Je tournais les pages de l'histoire de Max tout en espérant que la raison de sa présence au camping ne soit pas celle qu'on devine dès le départ... en vain. J'ai cherché à lire entre les lignes, à me dire qu'entre Estelle et Arnaud, tout n'était peut-être pas perdu, malgré la méchanceté d'Estelle et l'inaction d'Arnaud... en vain. 
La tension augmente au fil du récit, jusqu'à la scène de l'arrestation, d'une extrême violence, qui dérange.
Et si cette fin annoncée n'étonne guère, elle est amenée avec brio, et peut quand même arriver à surprendre (un peu) le lecteur. 

En résumé, une lecture envoutante, qui prend aux tripes. Un auteur à relire très vite.

mercredi 16 avril 2014

Résultat de concours!

Pour fêter le 500e billet de ce blog, je vous proposais un concours coloré. 

Vous avez été quelques unes à participer, alors merci à Barbara, Lolli, Tiphanie, Sabine, Cappuccinette, et Dolly.

Il s'agissait de trouver ce qui se cachait sous ces deux couleurs flashy! 



Attention, verdict : 
  • Le truc vert : gelée de légumes du soleil au curaçao, archi divine, livrée dans la Box Envouthé de février
  • Le truc orange : gommage fleur d'oranger de chez Sép.... 

Bon, tout le monde a trouvé soit le gommage (mais ce n'est pas mangue! Ah, ah, la photo du site était trompeuse), ou la confiture (mais pas de kiwi, à moins que vous ne vouliez me voir gonfler, rougir et me gratter...). 

Il a donc fallu faire un choix parmi vous six. Les six noms sur six papiers, dans une trousse, on pioche et hop! 


Ah ah, vilains farceurs, ces billets! J'en ai attrapé deux au lieu d'un... bon, ben ça fait deux gagnantes, alors! 
Alors les gagnantes sont : 



Bravo les filles!
Vous recevrez donc chacune une surprise livresque (mais pas que!). 
Tiphanie, il va me falloir ton adresse, je file voir sur ton blog si tu as un formulaire de contact ou une adresse mail pour qu'on n'échange pas ça en public! 
Barbara, euh... non, c'est bon, toi, pas besoin! Peut-être même que la surprise te sera livrée en mains propres.

mardi 15 avril 2014

L'accident, Agnès Aziza

L'histoire : Une chamaillerie entre frère et soeur, une querelle au petit dèj', à propos de céréales finies... et un drame. Vanessa apprend l'accident de son frère au collège. 


















Mon avis : Quelle bouleversante histoire... très courte, très simple, mais extrêmement émouvante. 
La couverture, épurée, annonce déjà le drame : ce casque de scooter qui se détache de tout ce blanc, tâche rouge au milieu de ce blanc serein,  simple et efficace.
Dans un style simple lui aussi, Agnès Aziza raconte la quotidien d'une famille jusqu'au moment où tout bascule, où la vie s'arrête. 
Faire de Vanessa, la petite soeur, la narratrice n'en a que plus de poids. Elle décrit avec justesse et émotion la manière dont elle perçoit l'évènement, avec détails. D'abord, le surveillant qui la fait sortir de classe, l'inquiétude, l'angoisse ensuite de voir son père au collège. La première réaction pour son grand-père, et enfin l'annonce de l'impensable : son frère a eu un accident de scooter. Son frère de quinze ans, son idiot de frère qu'elle aime, son modèle.
En une soixantaine de pages, le lecteur ne peut que ressentir le malaise de cette famille brisée. La gorge nouée, j'ai dévoré ce petit roman. 
J'ai été émue aux larmes à la lecture des dernières pages. 

Un roman fort et émouvant. 

dimanche 6 avril 2014

Sauvez votre dimanche # 7

Bon, in extrémis, je sauve mon dimanche. 

 Pour fêter le 500e billet de mon blog, je vous propose un petit concours. 

Ici, comme vous le savez, c'est le blog de la couleur, de la gaieté et tous ceux qui me connaissent diront que ça me correspond assez. 

En parlant de couleurs improbables, une superbe photo très colorée. Si vous parvenez à trouver ce qu'il y a dans la coupelle, (ou au moins une des deux, soyons indulgent), notez-le en commentaire (je vais donc les modérer jusqu'à la fin du concours).. 
Je ferai un tirage au sort parmi les gagnants, qui remporteront une petite surprise livresque mais pas que!





Ah ah, pas facile, hein? 

Quoi? 
Comment? 
Plait-il?
Des indices? 
Vous voulez des indices? 
Dites, vous ne seriez pas un peu exigeant? 

Bon, d'accord... 

Premier indice : l'un des deux se mange (si, si!)
Deuxième indice : un petit CLIC pour trouver l'autre! 



Vous avez jusqu'au 15 Avril pour participer!! Bonne chance à tous!

mercredi 2 avril 2014

Moi après mois, my March

Bruncher grâce à une box de thé / Passer douze heures au lycée / Se rendre à un spectacle de danse... en retard / Prendre un méga fou-rire / Voir les élèves danser sur La Carioca / Du rose, du rose, du rose et des tonnes de déguisements / Un défilé, un flash-mob et des vidéos "dossiers" / Arriver en retard à une séance lecture de scénario et passer pour la star qui se fait attendre / Tourner dans le film du bac de mes TL / enfiler un uniforme d'infirmière / Se transformer en deux heures après / Tourner dans un sous-sol et en sortir couverte de poussière, les yeux piquants, et toussant comme une perdue / Adorer cet après-midi au milieu d'élèves aussi doués que des pros / Passer de plus en plus de bons moments dans le groupe de théâtre / Premier week-end de vrai soleil et une inspection le lundi / Des nuits raccourcies / Du stress mais finalement pas tant que ça / Des copiNETtes en or en soutien / Moi je suis une prof de Bescherelle / Une visite surprise, un café, et une heure de papotage : quand un ancien étudiant passe vous voir / Avoir une drôle d'envie de lecture et faire son marché sur les blogs des copines / Voir les créations de son père exposées et être fière de lui / Avoir l'impression d'être retournée dans les années 90 / Se faire chouchouter par ses étudiants / Oublier d'éteindre ses phares de voiture, deux fois... en une journée / Un changement d'heure pire qu'un décalage horaire / Des rires, des rires, des rires tellement craquants que je fonds / Des bisous et des sourires à mon petit amour qui grandit si vite / Une après-midi shopping / Voir un ventre rond qui s'arrondit et trouver la future maman trop jolie / Des lectures et des articles en plus grand nombre/ Un blog qui fête son 500e article.









mardi 1 avril 2014

Carrément in love, Erin Mac Carthy

Non, ce n'est pas une blague, mais aujourd'hui 1er Avril, tout est permis sur la blogosphère, grâce à Stéphie













 




 L'histoire : Kendall est la première femme à entrer dans le cercle fermé des coureurs automobiles des Cup Series. Et en plus, elle fait un très bon début de saison. Tout irait donc pour le mieux, si elle n'avait pas son ex petit ami, Evan,  comme coéquipier et concurrent dans la même écurie. Ils ne se sont pas parlé depuis dix ans, et s'évitent soigneusement. 









Mon avis : Troisième volet de cette série qui se déroule dans le monde de la course automobile (après Carrément sexy et Carrément hot), cette histoire est centrée sur Evan, le frère d'Elec, héros du premier tome.
J'ai apprécié le tempérament volcanique de Kendall, et un peu de féminité dans cet univers masculin (mais ce ne sera pas une surprise pour vous, si vous suivez ce blog). 1m60 de sexytude (même en combinaison), de longs cheveux blonds et de talons hauts, ça change!
Si le début de l'histoire est carrément navrant, heureusement, les "amoureux" se rattrapent bien. 
En effet, dès le début, on apprend la raison de la rupture, dix ans plus tôt, de Kendall et d'Evan. La jeune femme a un soir annoncé à son chéri qu'elle se verrait bien pilote professionnel, il a ri, elle s'est vexée... et ne lui a plus jamais adressé la parole. Seulement voilà, Evan a ri, mais pas pour se moquer, car il était tout prêt à l'encourager, c'est ballot, hein... 
Dix ans de perdus... pour ça. Ah la jeunesse... ou comment faire passer la fille pour une hystérique capricieuse... Bref... 

Lorsque les amoureux se retrouvent, ils rattrapent le temps perdu. Ils s'en passe de belles sur le capot de la voiture... et dans la voiture... et dans la "caravane" (mais pourquoi vouloir à tout prix traduire "motor-home"? On se croirait chez les Gypsie King) d'Evan. Beaucoup plus expérimentés et libérés, plus sûrs d'eux et de leurs désirs, Evan et Kendall savent comment faire tourner la tête de leur partenaire. Ce point-là est bien vu, car on ne peut comparer la jeune fille de dix-huit ans qui découvre la sexualité à celle de vingt-huit qui a appris des choses depuis. Leurs retrouvailles n'en sont que plus intenses, et ça fait son effet. 
Si j'ai (et les copines aussi) souvent reproché aux Passion Intense leur manque de diversité et leur pauvreté en matière de scènes de sexe, celui-ci fait, fort heureusement, exception à la règle. En voilà un qui tient toutes ces promesses, de ce côté-là et j'ai envie de vous dire : "tant mieux!" 
Pas de délires dans le déroulement de l'intrigue, pas d'incohérence (je vous ferai grâce en revanche de celles concernant les moments de "course"... allez, si, pour la rigolade... Kendall dans sa voiture discute avec un technicien qui la prévient qu'il y a eu de la casse devant elle... jusque là tout va bien...  Mais comme elle ne peut s'empêcher de trembler pour son chéri, elle demande si tout le monde va bien. La réponse étant positive, la conversation aurait pu/du s'arrêter là. Mais Kendall va demander au technicien de transmettre un message personnel à Evan... Non, mais genre...), et tout s'enchaine assez rapidement. 
Bon point également pour la scène dans laquelle Kendall et Evan doivent tourner une publicité ensemble. 
C'est donc plutôt une bonne surprise que ce roman-là.

Malheureusement, il faut également supporter les lourdeurs de traduction, et je constate avec effroi que l'épidémie d'absence de négation se poursuit... que c'est pénible! 
Malheureusement encore, la fin est, pour moi, très décevante. 
D'abord, parce qu'un des rebondissements est exactement le même que celui utilisé par l'auteur (la même!) dans le premier tome, qui, rappelons-le, évoque l'histoire du frère d'Evan. L'auteur prendrait-elle ses lectrices pour des demeurées incapables de se rappeler qu'elles ont déjà lu ça quelque part? Certes, ces romans ne laissent pas forcément de grands souvenirs de lecture, mais quand même! 
Ensuite, parce qu'on tombe dans des considérations qui me désolent. A cause de son choix de carrière, Kendall est confrontée aux réflexions de sa famille, en particulier de sa mère, qui ne cesse de lui reprocher que ce n'est pas un métier pour une femme, et qu'il vaudrait mieux qu'elle se marie et ait des enfants... Mon dieu, mais quand les auteurs de romance vont-ils arrêter d'être à ce point rétrograde? Parce qu'évidemment, Kendall culpabilise, au point qu'en retrouvant Evan après une conversation avec sa mère, c'est elle qui le demande en mariage! 
A noter aussi, que, à plusieurs reprises, nous voyons réapparaitre des personnages des tomes précédents, qui se sont tous mariés, ont des enfants... et sont tous de sages toutous obéissants à leur femme. 
J'aimerais pouvoir lire que le célibat n'est pas une vilaine tare dont on doit avoir honte ou que le mariage n'est pas le recours suprême pour sauver son âme de la damnation... 

En résumé, si on enlève le début cul-cul au possible, ce rebondissement incohérent, la fin décevante, on passe un bon moment. Tu m'étonnes, il ne reste que les scènes hot, hot, hot! Bon, ben finalement, c'est pas si mal! 



J'en profite pour vous dire que ce billet est le 500e de ce blog!! Purée, j'en reviens pas! 
Soyez sage, je vous prépare un petit concours pour fêter ça!