mercredi 25 novembre 2015

La bitch de la semaine # 11

Depuis quelques semaines, ma copine Sara a repris le rendez-vous qui fait frémir la toile : la bitch de la semaine. 

Pour rappel : est considérée comme bitch une personne qui s'est fait remarquer par son comportement pas forcément intelligent. 
Autant dire que par les temps qui courent, les bitches sont légion. 

La preuve : pas moins de trois bitches pour moi cette semaine. 






1° La bitch catégorie "on m'aurait menti?" 
Jawad, le mec le plus sympa de la terre, le seul proprio qui ne vous emmerde pas avec vos dix dernières fiches de paie et vos deux garants qui se portent caution...
Je pourrais développer, mais je vais plutôt vous conseiller d'aller voir ce que Sara en pense, elle le fait tellement mieux que moi! 
Oui, Jawad fait l'unanimité cette semaine! 


2° La bitch catégorie "y'a des priorités dans la vie, mais visiblement on n'a pas les mêmes" 

Résultat de recherche d'images pour "diesel chienne tuée"Lors de l'assaut du RAID mercredi dernier à Saint-Denis, une chienne, Diesel, est décédée. 
Oui, c'est triste.








Depuis, les hommages pleuvent sur le net. 
  • des milliers de personnes sur les réseaux sociaux la pleurent
  • Poutine lui-même a décidé d'offrir un autre chien pour remplacer Diesel
  • une pétition a été mise en ligne avec le hastag Jesuischien, pour que Diesel reçoive la décoration de la Défense Nationale (vous ne me croyez pas? C'est LA)
Euh? WTF? 
Là c'est moi qui vais passer pour l'horrible insensible de service, mais c'est un chien. Juste un chien.
Que certaines personnes s'émeuvent davantage de la mort d'un chien que de celle d'une centaine de personnes, ça me navre. Pire, ça me sidère. 
Comme l'a si bien dit Sara, l'humanité est en train de perdre le peu de bon sens qui lui reste. 

3. Bitch catégorie "tout fout l'camp, ma brave dame!" 



You're beautiful. You're beautiful.
You're beautiful, it's true.
I saw your face in a crowded place,
And I don't know what to do,
'Cause I'll never be with you.

Après dix ans de bons et loyaux services, James Blunt a déclaré qu'il ne voulait plus que sa chanson soit utilisée comme générique de l'émission L'Amour est dans le pré
Le drame a été révélé par Karine Lemarchand sur Twitter le 4 Novembre dernier.
Celui qui pendant tout ce temps a empoché ses droits d'auteurs explique qu'on a gavé les gens avec cette chanson conçue pour "plaire aux femmes pendant les pauses publicitaires qui rythmaient la série Desperate Housewives".
 
James, James, James... tu crains, là, tu sais? 
Comment ils vont faire, sans toi, les agriculteurs? Hein? 
Comment imaginer une autre chanson pour l'émission phare d'M6?
 
Les internautes ne semblent pas s'en remettre et la riposte s'organise déjà. On suggère de piocher dans la playlist de l'émission pour te remplacer.

N'empêche. 
Ce monde perd déjà la boule. 
Alors si on ne peut même plus se raccrocher aux fondamentaux, c'est vraiment la loose. 

Monde de bitches pour toujours.

lundi 23 novembre 2015

Impatience et fébrilité (Une photo, quelques mots # 50)

    @ Julien Ribot

Adrien enfonça davantage ses mains dans les poches de son manteau. 
Novembre se déroulait, faisant tomber la nuit à l'heure de sortie des bureaux. Le froid s'était abattu sur la ville, brusquement, le matin même. 
Servane aurait-elle pensé à s'habiller chaudement? 
A six cent kilomètres, il le savait, la douceur pouvait encore être de mise. 

Il était impatient. Impatient mais fébrile. 
Les lourdes clochent de Notre Dame sonnèrent 18h. Son train devait être arrivé.
C'est elle qu'il attendait. 
Il l'attendait là où tout avait commencé, là où il lui avait demandé de ne pas s'en aller. 
Mais elle avait fui.

Incapable de renoncer à elle, Adrien avait traversé la France. Pour qu'ils se donnent une chance. 
Ils avaient essayé. 
Pendant quelques mois, ils n'avaient vécu que pour leurs retrouvailles le temps d'un week-end. 
Pendant quelques mois, rien n'avait compté que leur histoire, leur bulle. 
Ils avaient mis la vraie vie entre parenthèses, délaissant amis, famille et projets, balayant la distance, ne vivant que pour ces 48h enflammées.

Lorsqu'il l'avait rencontrée, Adrien avait été séduit par son charme discret, son sourire et ce subtil mélange de réserve et de spontanéité qui émanait d'elle. 
Au baptême de Célia, leur filleule, leur complicité n'avait trompé personne. 
A la première soirée qu'il passa seul avec elle, il sut qu'il était amoureux. 

Il n'aurait pas cru pouvoir se passer d'elle. Et pourtant... 
Les trajets incessants, la lassitude des au revoir sur un quai de gare, les obligations professionnelles avaient eu raison de leur bel enthousiasme. 
Sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, leurs appels s'étaient raccourci, les week-ends ensemble s'étaient espacés... Trois mois déjà qu'aucun d'eux n'avait rejoint l'autre. 

Aujourd'hui, Servane et Adrien étaient simplement redevenus le parrain et la marraine de Célia. Célia qui avait maintenant un an, et que Servane n'avait encore pas vu marcher. 
D'ailleurs, c'était pour Célia qu'elle venait, son sms était limpide : "Bonjour. Je serai là pour l'anniversaire de Célia. As-tu déjà prévu un cadeau?" 
Alors il l'avait appelée. Entendre sa voix l'avait bouleversé. 
Il ne savait plus que penser. 
Que pouvaient-ils encore partager? 
Elle était calme, discrète, raisonnable et avait peur de tout. 
Il était insouciant, extraverti, passionné et fonçait tête baissée. 

Mais elle voulait lui parler. 
Alors il l'attendait. 
Il guettait sa silhouette fine, ses longs cheveux blonds qui reflèteraient la lumière du quai. 
Il attendait. 
Impatient mais fébrile.


50e participation à l'atelier de Leiloona. Incroyable. 
Ce 50e billet voit le retour de deux personnages délaissés depuis un moment... Difficile d'imaginer encore une suite aux six épisodes déjà écrit mais j'avais envie de les retrouver.